La communication sous la loupe en Alberta en lien avec les sables bitumineux

EDMONTON — Le gouvernement fédéral et celui de l’Alberta promettent de travailler ensemble pour faire la lumière sur ce qui s’est passé avec les avertissements publics concernant les rejets de résidus toxiques provenant de bassins de résidus de sables bitumineux.

La ministre albertaine de l’Environnement, Sonya Savage, et son homologue fédéral, Steven Guilbeault, ont discuté mardi soir desfuites à la mine de sables bitumineux Kearl.

«Le ministre Guilbeault a souligné que les agents d’application de la loi d’Environnement et Changement climatique Canada ont donné un ordre, en vertu de la Loi sur les pêches, à la compagnie pétrolière Impériale pour que des mesures immédiates soient prises en vue de contenir le suintement et de l’empêcher de pénétrer dans un plan d’eau où vivent des poissons», a fait savoir le ministère de l’Environnement et du Changement climatique dans un communiqué, mercredi.

Le suintement a été découvert en mai, mais aucun politicien n’en a été informé avant neuf mois plus tard.

Les Premières Nations de la région n’ont pas non plus reçu d’informations supplémentaires après la notification initiale qui annonçait la découverte d’eau décolorée sur le site, à environ 70 kilomètres au nord de Fort McMurray, en Alberta.

«Le ministre Guilbeault a souligné que les lacunes dans les communications de la compagnie pétrolière Impériale étaient inacceptables et a soulevé des préoccupations plus générales quant à l’efficacité des systèmes de notification existants par l’intermédiaire de l’Alberta EDGE», a ajouté le ministère fédéral dans son compte-rendu.

Dans un communiqué distinct, Mme Savage a indiqué que son ministère a envoyé des fonctionnaires sur le site pour effectuer un échantillonnage indépendant de l’eau, en plus de la surveillance déjà en place. Le gouvernement fédéral compte aussi examiner le plan d’assainissement de la pétrolière Impériale.

Selon les informations dont dispose le gouvernement de l’Alberta, rien ne prouve qu’il y a eu de la contamination dans les voies navigables ou l’eau potable.

Un groupe de collaboration avec les Premières Nations

Tant le gouvernement provincial qu’Ottawa ont évoqué l’idée de mettre en place un groupe de travail conjoint fédéral-provincial-autochtone, auquel participeraient aussi les compagnies pétrolières.

L’objectif serait entre autres de répondre aux préoccupations entourant le rejet à la mine Kearl, mais aussi de «rétablir la confiance et d’assurer la transparence pour toutes les parties concernées», a expliqué Environnement et Changement climatique Canada.

«Son mandat serait notamment de se réunir régulièrement pour discuter des plans d’assainissement et de confinement, et d’améliorer les systèmes de notification des incidents de déversement ou de fuite en cours», a-t-on expliqué au ministère fédéral.

Les détails concernant ce groupe seront annoncés prochainement.

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