MONTRÉAL — Au cours de la prochaine année, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) fera pression sur le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) pour qu’il se ravise quant à ses objectifs sur l’immigration et l’environnement
La centrale syndicale a énoncé ses priorités de l’année 2019 lors d’une conférence de presse à Montréal, vendredi, et elle a prévenu qu’elle suivrait de près le nouveau gouvernement de la CAQ, qu’elle dénonce déjà sur certains dossiers.
La CSN déplore notamment l’engagement de la CAQ de diminuer les seuils d’immigration alors qu’il existe en ce moment une pénurie de main-d’oeuvre. En entrevue avec La Presse canadienne, le président de la CSN Jacques Létourneau a souligné que la partie patronale n’était pas non plus d’accord pour abaisser ces seuils.
Selon M. Létourneau, cela n’augure rien de bon pour les travailleurs, qui pourraient être affectés par des fermetures d’entreprises incapables de faire face à la pénurie d’employés.
La CSN organise d’ailleurs un forum sur la main-d’oeuvre à la fin du mois de février, et elle y a invité les patrons, ainsi que le ministre du Travail, Jean Boulet.
La CSN se désole également que le gouvernement caquiste ne se soit pas engagé à respecter les cibles de diminution de gaz à effet de serre de 2020. En novembre dernier, la CAQ semblait plutôt mettre le cap sur 2030, ce qui inquiète la centrale syndicale.
«C’est un gouvernement qui est plutôt modéré sur la question environnementale, a constaté M. Létourneau. Nous, les syndicats, on a des propositions pour faire la transition, mais il faudrait que le gouvernement s’assoie avec les syndicats et aussi les patrons pour qu’on aborde ça de front.»
Selon M. Létourneau, le gouvernement doit travailler à créer des emplois qui permettront de respecter les cibles de diminution de GES.
Au cours de la prochaine année, la CSN surveillera aussi les prochaines négociations dans les secteurs privé et public.
Va falloir que le gouvernement caquiste agisse vite en ce qui a trait à l’immigration, nous avons besoin de main d’oeuvre. Moi je suggère qu’on fasse le bilan de l’expérience de l’immigrant et qu’on lui permette d’intégrer immédiatement le marché du travail. Il pourra apprendre le français par immersion et par des cours de français. Je connais des musulmans dans le domaine de la santé et croyez moi, ils sont très agréables et très humains. C’est un phénomène bien connu « On craint l’autre » parce qu’il est différent de nous. Au fond, nous sommes tous des humains sur le même pied d’égalité, nous avons des droits et des devoirs en tant que citoyen. Dans l’immigration, j’encouragerait l’insertion en région.