La députée Marie-Louise Tardif se retire temporairement du caucus de la CAQ

QUÉBEC — La députée Marie-Louise Tardif se retire du caucus de la Coalition avenir Québec (CAQ), le temps de l’enquête sur les menaces alléguées qu’elle aurait proférées en pleine salle de cour.

C’est le cabinet du whip en chef du gouvernement, Éric Lefebvre, qui en a fait l’annonce par communiqué, mardi après-midi, à la suite d’une rencontre avec Mme Tardif.

Celle-ci affirme dans le communiqué qu’elle a choisi de se retirer temporairement du caucus «pour éviter d’être une distraction pour mes collègues». Elle siégera désormais à titre d’indépendante.

«Je tiens à rassurer les citoyens de ma circonscription que mon équipe et moi restons au travail pour faire avancer les dossiers. Celles et ceux qui me connaissent savent à quel point j’ai à cœur mon travail et l’intérêt des gens de notre région», a-t-elle déclaré.

La députée de Laviolette–Saint-Maurice fait l’objet d’une enquête policière après avoir présumément menacé et intimidé une ancienne employée en pleine salle de cour.

La Sûreté du Québec (SQ) a confirmé jeudi que sa division des crimes majeurs avait ouvert une enquête à la suite d’un incident survenu au palais de justice de Trois-Rivières.

Selon le quotidien Le Nouvelliste, Mme Tardif était en cour parce que son ancien directeur de bureau de comté lui réclame 15 000 $ à la suite de son congédiement qu’il juge injustifié.

La députée aurait notamment lancé à une autre ex-employée venue témoigner dans cette affaire qu’elle allait «embarquer sur (s)on cas». Mme Tardif n’a pas été arrêtée et aucune accusation n’a été portée contre elle. 

Des questions éthiques

Marie-Louise Tardif a été facilement réélue dans Laviolette—Saint-Maurice le 3 octobre dernier.

Elle avait été critique de la CAQ lors de la campagne électorale, affirmant que pour les simples députés, le parti pouvait être «assez restrictif et contrôlant».

Ancienne présidente du parc de l’île Melville, à Shawinigan, Mme Tardif avait quitté ses fonctions en 2018, mais elle était restée membre de la direction du parc et recevait toujours un salaire.

Elle avait dû renoncer aux fonctions rémunérées qu’elle exerçait en parallèle de son rôle d’élue, après qu’une demande d’enquête eut été formulée auprès de la Commissaire à l’éthique et à la déontologie.

De plus, des meubles appartenant à l’Assemblée nationale avaient été transférés à l’organisation gérant les activités de ce parc. Mme Tardif s’était engagée à remettre les meubles.

Marie-Louise Tardif agissait depuis novembre à titre d’adjointe parlementaire à la ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire.

Son départ porte le nombre de députés de la CAQ à 89.

Laisser un commentaire

Les commentaires sont modérés par l’équipe de L’actualité et approuvés seulement s’ils respectent les règles de la nétiquette en vigueur. Veuillez nous allouer du temps pour vérifier la validité de votre commentaire.