La femme autochtone retrouvée dans un dépotoir n’aurait pas été victime d’un meurtre

WINNIPEG — La femme autochtone dont le corps a été retrouvé lundi dans un dépotoir de Winnipeg n’a pas été victime d’un homicide, selon la police, qui a pu retracer les dernières heures de Linda Beardy avant sa mort.

Selon le chef de la police de Winnipeg, Danny Smyth, Mme Beardy, âgée de 33 ans, a été vue en train de grimper dans un conteneur à déchets par elle-même après être sortie d’un magasin.

«Il y a eu du mouvement à l’intérieur du conteneur pendant une courte période, mais après cela, plus rien», a expliqué M. Smyth.

Environ trois heures plus tard, un camion à ordures a ramassé le conteneur, afin d’aller vider les déchets dans le dépotoir municipal de Brady, où le corps de Mme Beardy a été repéré peu de temps après.

L’autopsie sur le corps de la victime se poursuit, a précisé M. Smyth, mais il n’y aurait aucune blessure sur le corps qui laisserait croire à un meurtre. Selon le médecin légiste, toutes les blessures observées semblaient avoir été causées par le transport en camion.

«Il n’y a aucune blessure qui nous laisse croire à un méfait, a mentionné M. Smyth. Nous sommes en mesure de vous dire avec confiance qu’il ne s’agit pas d’un homicide.»

Selon les informations de la police, il ne se serait rien passé d’anormal dans le magasin où se trouvait Mme Beardy. Les enquêteurs ne savent donc toujours pas pourquoi cette dernière a grimpé dans le conteneur.

La police espère recueillir d’autres informations, notamment du public, pour poursuivre son enquête.

La découverte du corps de Mme Beardy a suscité de nombreuses réactions au Manitoba, puisqu’elle est survenue quelques mois seulement après la découverte des corps d’autres femmes autochtones dans des dépotoirs.

En mai, le corps de Rebecca Contois, victime d’un meurtre, s’est retrouvé dans le même dépotoir que celui où Mme Beardy a été retrouvée lundi.

Trois autres femmes sont mortes à peu près au même moment, mais le décès de Mme Beardy ne serait pas lié à ces événements, à en croire la police.

Les dépouilles de Morgan Harris et de Marcedes Myran se trouveraient dans la décharge privée de Prairie Green, au nord de Winnipeg, selon la police, mais leurs corps n’ont toujours pas été retrouvés.

Jeremy Skibicki a été accusé de meurtre au premier degré en lien avec la mort de Mme Contois, Mme Harris et Mme Myran — toutes des femmes des Premières Nations — ainsi que pour celle d’une femme non identifiée que les dirigeants autochtones ont appelée Mashkode Bizhiki’ikwe. La police n’a pas non plus retrouvé sa dépouille.

Un comité dirigé par des membres des Premières Nations est en train d’élaborer une étude de faisabilité afin de mener des recherches dans le dépotoir de Prairie Green. Cette étude devrait être terminée dans les prochaines semaines.

La famille de Mme Beardy s’est dite dévastée par ce qui s’est passé.

Mme Beardy était mère de famille et membre de la Première Nation de Lac Saint-Martin, mais elle a grandi à Winnipeg et vivait en ville au moment de son décès.

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