Des agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) ont procédé jeudi matin au démantèlement d’un laboratoire clandestin situé dans un entrepôt du boulevard Lite, à Laval.
Le démantèlement, qui devrait durer plusieurs jours, a nécessité la collaboration des services d’incendie de la ville de Laval, des services d’urgence de la ville de Laval, de la Sûreté du Québec, de la police de Laval, de Santé Canada et de la GRC, a précisé le caporal François Gagnon, relationniste médias de la GRC.
«On croit que dans ce laboratoire ont été fabriquées des drogues de synthèse. C’est sûr que les substances à l’intérieur auront à être évaluées pour savoir à quoi on a affaire», a précisé le caporal Gagnon.
Un édifice a été évacué par mesure préventive, et un périmètre de sécurité a été mis en place pour s’assurer que tout se faisait dans l’ordre et qu’il n’y aurait pas d’accident.
«C’est sûr que c’est un laboratoire qui est assez important et, dans le cas de substances chimiques, on ne sait jamais à quoi s’attendre, alors on ne prend pas de chances», a expliqué M. Gagnon.
Une perquisition était également toujours en cours dans une résidence de Saint-Sauveur-des-Monts, jeudi après-midi.
Selon la GRC, l’opération résulte d’une enquête de plusieurs mois lancée après la réception d’une information voulant qu’un chimiste de la région des Laurentides dirigeait un laboratoire clandestin. Ce chimiste, ainsi qu’un deuxième individu, a par ailleurs été arrêté, a confirmé M. Gagnon.
«Ces personnes sont toujours en détention, ont été interrogées au courant de la journée et on peut s’attendre à ce que des accusations soient déposées prochainement», a-t-il indiqué.
Les enquêteurs ne savent pas, pour l’instant, quelle drogue était produite dans le laboratoire. Des analyses de Santé Canada seront nécessaires pour en connaître la nature.
Reconnaître un laboratoire clandestin
Le caporal François Gagnon ne pouvait préciser, jeudi après-midi, si l’information au sujet du chimiste qui a mis la puce à l’oreille des agents provenait du public.
La GRC écrit cependant sur son site web que «l’aide des citoyens est importante dans la lutte contre la fabrication de drogues illicites et le crime organisé». Elle énumère également quelques signes pouvant indiquer qu’un laboratoire clandestin se trouve dans un lieu: des fenêtres couvertes ou avec des rideaux toujours tirés, des occupants qui ne sont pas sympathiques et très soucieux de ne rien révéler de leurs activités, des occupants toujours à la maison ou toujours absents, des visiteurs fréquents, à des heures anormales, pour de courtes périodes, la présence d’un système de sécurité coûteux, une odeur chimique qui se dégage des lieux, des produits chimiques dans les déchets, ou encore, des occupants qui ne mettent jamais de déchets en bordure de rue.
«Individuellement, (ces signes) peuvent ne pas être révélateurs, mais si vous remarquez deux signes ou plus, cela pourrait constituer une source de préoccupation», écrit la GRC, qui précise qu’il ne faut jamais s’approcher des endroits où des activités criminelles pourraient se dérouler.