PORTERS LAKE, N.-É. — Le premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Tim Houston, a annoncé la construction d’une nouvelle école pour les élèves francophones de l’est de la province.
Le nouvel établissement doit être inauguré d’ici septembre 2027 et remplacera l’École des Beaux-Marais. Celle-ci a été construite en 1950 et dessert actuellement la région allant du Lake Echo à Ship Harbour. Elle a été reprise en 2011 par le Conseil scolaire acadien provincial, qui administre les écoles de langue française de la province.
«En tant que gouvernement, nous nous engageons à faire progresser l’éducation en français langue première pour les élèves grâce à de nouvelles infrastructures scolaires, a déclaré M. Houston, en conférence de presse jeudi. Nous avons vu un taux d’inscription important dans cette école et le besoin est là, c’est certain.»
La prochaine étape est de choisir l’emplacement de la nouvelle école. Le ministère de l’Éducation travaillera à la conception en concertation avec la communauté, précise-t-on dans un communiqué. Le futur établissement doit accueillir des élèves de la maternelle à la 8e année.
M. Houston a indiqué que le coût serait inclus dans le nouveau plan d’immobilisations de son gouvernement qui sera annoncé le 29 mai.
Le ministère des Travaux publics publiera un appel d’offres pour la conception une fois le processus de sélection du site terminé.
Selon Michel Collette, directeur général du Conseil scolaire acadien provincial, la demande d’éducation en français dans la région a augmenté de façon constante depuis 2011.
En 2011, une douzaine d’élèves étaient inscrits, alors que le nombre d’inscriptions est maintenant près de la capacité avec 245 étudiants, a-t-il mentionné.
M. Collette a en partie attribué la croissance démographique dans la région d’Halifax à l’augmentation de la demande, mais la raison principale demeure, selon lui, le choix de plusieurs d’embrasser une culture et un patrimoine qui avaient reculé avec les années.
Il a donné en exemple Chezzetcook, en Nouvelle-Écosse. «Au sein de cette communauté, il y a beaucoup de familles qui, au fil des ans, ont perdu le français, leur langue et leur culture», a relaté M. Collette.
Après que l’école a été prise en charge par la commission scolaire francophone et que les inscriptions ont augmentées, «beaucoup de ces familles se sont retournées et ont dit: ‘Reconstruisons cette communauté’. Et c’est ce qui s’est passé», a-t-il fait valoir.
Un nouveau bâtiment ou même une école reconstruite sur le même site ferait «une grande différence dans la vie des élèves», a estimé M. Collette.