TORONTO — Une enquête d’un an sur le trafic transfrontalier d’armes à feu a mené à l’arrestation de 42 personnes et à la saisie de 173 armes au Canada et aux États-Unis, a annoncé mardi la police de Toronto.
Au total, 422 accusations criminelles ont été déposées à la suite de l’enquête, appelée «Project Moneypenny», a déclaré la police lors d’une conférence de presse. Parmi les accusés figurent des Canadiens qui auraient vendu à des agents d’infiltration à Toronto des armes achetées aux États-Unis.
La plupart des armes avaient été achetées légalement dans les États de l’Arizona, de la Floride, de la Caroline du Nord, de la Géorgie, de l’Ohio et du Texas, a indiqué la police.
La police a saisi 86 armes à feu dans la grande région de Toronto, principalement des armes semi-automatiques, a déclaré mardi la police. Par ailleurs, 87 autres armes de poing ont été saisies par les forces de l’ordre américaines à Chicago dans un véhicule à destination du Canada.
Des 42 Canadiens arrêtés, plus de la moitié étaient de Toronto. D’autres venaient de Barrie, Pickering et Whitby, en Ontario, et de Winnipeg, au Manitoba. Sept des suspects étaient âgés de 18 ans ou moins, a indiqué la police.
Les suspects ont été formellement accusés par un tribunal de Toronto et leur prochaine comparution est prévue vendredi.
L’enquête avait été amorcée en mars 2022 par le groupe de travail sur les armes à feu et les gangs criminels du Service de police de Toronto. Elle a ensuite été élargie pour impliquer l’Agence des services frontaliers du Canada, le Bureau américain de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs («ATF») ainsi que la Police régionale de Durham et la Police provinciale de l’Ontario.
«Vous avez beau avoir une législation importante (…) la façon dont nous combattons (ce trafic) passe par une véritable collaboration avec nos partenaires de l’ATF et tous les États américains, en particulier l’Arizona», a déclaré mardi le surintendant Steve Watts, de la Police de Toronto. C’est comme ça qu’on vient à bout du trafic. Pas par le biais d’un texte de loi.»
L’enquête a également permis la saisie de plus de 1400 cartouches, 45 chargeurs en surcapacité (plus de 10 cartouches), 1,5 kilo de fentanyl et 1,8 kilo de cocaïne.