La Ville de New York paiera 13 millions $ à des manifestants arrêtés ou battus

NEW YORK — La Ville de New York a accepté de payer plus de 13 millions $ US pour régler une action collective intentée au nom d’environ 1300 personnes qui ont été arrêtées ou battues par la police lors de manifestations dénonçant les injustices raciales qui ont balayé la ville au cours de l’été 2020.

S’il est approuvé par un juge, l’accord, qui a été déposé mercredi devant le tribunal fédéral de Manhattan, verrait un montant presque jamais vu être accordé dans le cadre d’un procès pour arrestations massives, selon des experts.

L’action collective s’est concentrée sur 18 des nombreuses manifestations qui ont éclaté à New York dans la semaine qui a suivi le meurtre de George Floyd par un policier à Minneapolis.

À certaines exceptions près, les personnes arrêtées ou soumises à la force par des agents de la police de New York lors de ces événements auront chacune droit à une indemnisation de 9950 $, selon les avocats des plaignants.

L’accord, l’un des nombreux résultant des manifestations du mouvement «Black Lives Matter» de 2020, permettra à la Ville d’éviter un procès qui aurait pu être à la fois coûteux et politiquement lourd à porter.

L’annonce de cette entente est survenue alors que de nombreuses autres villes des États-Unis négocient leurs propres accords avec des manifestants qui se sont regroupés par milliers dans les rues pour dénoncer la brutalité policière raciste après la mort de George Floyd, une période de troubles qui a vu 10 000 personnes arrêtées en l’espace de quelques jours.

Au cours de certaines manifestations, en 2020, des policiers ont déployé une tactique de contrôle des foules connue sous le nom de «prise en souricière» contre des manifestants pacifiques, les regroupant dans des espaces restreints et les attaquant avec des matraques et du gaz poivré avant de procéder à des arrestations massives.

L’action collective visait notamment l’ancien maire Bill de Blasio, le commissaire à la retraite du corps policier Dermot Shea ainsi que d’autres chefs de police. En vertu de l’accord de règlement, ni la ville ni la police de New York ne sont tenues d’admettre un acte répréhensible.

Les manifestants qui ont été arrêtés en vertu de certaines accusations – notamment intrusion, destruction de biens, voies de fait contre un policier, incendie criminel ou possession d’armes – seront exclus de l’entente.

Un autre règlement d’action collective annoncé plus tôt cette année va accorder 21 500 $ aux personnes arrêtées par la police lors d’une manifestation dans le Bronx, ce qui représentera environ 10 millions $ au total, en incluant les frais juridiques.

Par ailleurs, plus de 600 personnes ont déposé des plaintes individuelles contre la Ville de New York liées aux gestes de la police lors des manifestations de 2020, selon le contrôleur de la ville, Brad Lander. Environ la moitié ont abouti à des règlements et à des résolutions, coûtant à la ville près de 12 millions $ à ce jour.

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