MONTRÉAL — La délégation du conseil général de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) a accepté l’entente de principe conclue avec le gouvernement à plus de 81% et en recommandera l’adoption à ses 60 000 membres.
Une série d’assemblées générales spéciales se dérouleront dans les semaines à venir.
«Globalement, c’est une bonne entente pour le personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux», a écrit le président de l’APTS Robert Comeau dans un communiqué. Il ajoute toutefois que les mesures proposées ne combleront pas tous les besoins du réseau.
L’entente de principe vise, entre autres, une augmentation du nombre d’intervenants en centres jeunesse ainsi que l’amélioration des conditions d’emploi et de la rémunération des psychologues, des éducatrices et des éducateurs, des travailleuses sociales et des travailleurs sociaux de même que des physiothérapeutes.
Dans un communiqué, la ministre responsable de l’Administration gouvernementale et présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, s’est estimée «(…) ravie de la conclusion de cette entente de principe».
Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a quant à lui indiqué qu’il est «heureux de cette entente de principe».
Les gains obtenus par les membres de l’APTS
Ciblés comme un groupe prioritaire par le gouvernement dans la foulée du décès de la fillette de Granby, les intervenants et intervenantes en centre jeunesse qui travaillent auprès de la clientèle se verront offrir une prime de 4 %. Ceux-ci auront également l’occasion de convertir une partie de leur prime afin de bénéficier de cinq congés mobiles par année.
Pour quatre secteurs de la DPJ, soit la réception et le traitement des signalements, l’évaluation-orientation, l’application des mesures ainsi que la révision, une prime supplémentaire de 3 % s’appliquera jusqu’au 30 septembre 2023, si elle n’est pas renouvelée lors des prochaines négociations.
« L’ajout de congés mobiles pour permettre aux intervenant·e·s en centre jeunesse de recharger leur batterie à la suite d’un événement traumatisant était une demande de longue date de l’APTS», a précisé M. Comeau dans son communiqué. Il a ajouté que cette nouveauté respecte également une recommandation du rapport de la Commission Laurent pour les droits des enfants et la protection de la jeunesse.
En ce qui concerne les professionnels et les techniciens du secteur de la santé mentale, l’APTS a dit avoir obtenu l’élargissement de l’octroi de la prime en psychiatrie aux personnes salariées qui travaillent dans des centres d’activités et qui ne bénéficient pas déjà des congés mobiles. Ces personnes recevront une compensation monétaire égale à 2,2 % du salaire correspondant aux cinq congés mobiles.
Le syndicat a également obtenu 6,1 millions $ qui seront remis au personnel travaillant dans les laboratoires médicaux et dans le domaine de l’imagerie médicale qui n’a pas eu accès à la «prime COVID».
Un montant de 1,9 million $ sera également destiné aux physiothérapeutes pour remédier aux plaintes en maintien de l’équité salariale.
Enfin, 1 million $ sera dédié aux intervenants et intervenantes travaillant dans les résidences à assistance continue (RAC) et les unités internes des centres de réadaptation en déficience intellectuelle et trouble du spectre de l’autisme (CRDI-TSA).
L’APTS était la seule organisation syndicale dans le système de santé à ne pas avoir renouvelé sa convention collective pour 2020-2023.