
Construit pour un coût de 2,5 milliards de dollars, l’Arktika fait 173 m de longueur et ouvrira la voie aux pétroliers et aux méthaniers à travers des glaces de 3 m d’épaisseur. Ce mastodonte est le premier d’une série de trois brise-glaces semblables qui, d’ici 2020, devraient permettre à la Russie de naviguer tout au long de l’année dans l’Arctique.
Faut-il y voir une volonté des Russes d’asseoir leur mainmise sur cet océan et sur les richesses pétrolières et gazières qu’il recèle? Pas du tout, tranche Joël Plouffe, expert en géopolitique de l’Arctique. Explications.
Pourquoi la Russie a-t-elle besoin d’un brise-glace nucléaire aussi imposant?
La portion russe du passage maritime de l’Arctique est plus encombrée de glace que les zones canadienne et américaine. Il était donc nécessaire que les Russes se munissent d’un brise-glace capable de libérer de vastes secteurs pour la navigation, ce qui requiert un vaisseau d’une grande puissance et d’une bonne autonomie. L’Arktika a une autonomie de six mois.
Comment ce geste s’inscrit-il dans le cadre de la course à l’Arctique?
Il s’agit d’une manœuvre stratégique strictement économique. Les Russes sont les plus proactifs pour ce qui est de l’exploration pétrolière et gazière de la région, et ces ressources seront de plus en plus accessibles en raison du réchauffement climatique. En lançant l’Arktika, la Russie veut non seulement exploiter les champs gaziers qui se trouvent dans sa zone de souveraineté arctique, mais aussi montrer aux autres pays qui bordent cet océan — les États-Unis, le Canada et le Danemark — qu’elle a la capacité de le faire.
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Le Canada et les autres pays arctiques devraient-ils s’inquiéter?
Nombre de stratèges politiques et militaires y voient une volonté de la part de la Russie d’établir sa puissance et son influence dans la région. C’est une erreur. Les Russes ne cherchent pas à étendre leur territoire dans l’Arctique. Il serait donc insensé de se lancer dans une «course aux brise-glaces» nucléaires, comme semblent vouloir le faire les États-Unis. Le Canada, de son côté, a récemment passé une commande pour un nouveau brise-glace à propulsion diésel-électrique, dont la livraison est prévue pour 2021-2022. Son coût: 1,3 milliard de dollars. Il est toutefois important de maintenir une présence minimale dans la région, ne serait-ce que pour affirmer la souveraineté sur le territoire.
Ça ressemble au Lenin des années 70/80 qui a du être coulé a`cause de son trop haut niveau de radiactivité a`bord. Tous les membres d’équipages sont devenus rapidement malades de la maladie des radiations…
J’espère que celui-ci est sécuritaire!
She was officially decommissioned in 1989.[1] She was subsequently converted to a museum ship and is now permanently based at Murmansk.
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