MONTRÉAL — Paul St-Pierre Plamondon ne sera pas candidat à l’élection partielle dans Marie-Victorin, a-t-il confirmé jeudi dans une lettre envoyée à l’exécutif de la circonscription.
Le chef du Parti québécois (PQ), qui n’a pas de siège à l’Assemblée nationale, a dit vouloir se concentrer sur «la vraie élection générale» d’octobre prochain. «Je poursuis ce qui était mon engagement, celui d’être sur le terrain à rebâtir le camp du oui», a-t-il expliqué en point de presse devant l’Université du Québec à Chicoutimi.
Il a par ailleurs profité de l’occasion pour indiquer qu’il avait déjà choisi le comté où il se présentera, et que celui-ci sera annoncé sous peu.
Dans sa lettre, il a accusé le premier ministre François Legault de «faire de la politique avec la date de l’élection partielle», qui n’est toujours pas annoncée. «Nous nous dirigeons donc vers une partielle qui se tiendra dans plusieurs mois, en 2022, soit quelques mois avant les élections générales», a-t-il fait valoir.
Reprendre Marie-Victorin
Pour Marie-Victorin, le chef péquiste a annoncé qu’il présentera «au cours des prochains jours» la candidature d’une personne «à dimension locale (…), mais également présente sur la scène nationale».
Marie-Victorin est devenue vacante à la suite des élections municipales du 7 novembre dernier, quand la députée indépendante Catherine Fournier a remporté la mairie de Longueuil. Mme Fournier s’était fait élire sous les couleurs du PQ lors des deux derniers scrutins, avant de quitter la formation politique en 2019.
Un bras de fer a ensuite eu lieu entre MM. St-Pierre Plamondon et Legault, le premier attendant de connaître la date des élections partielles pour décider s’il se présentait, et le second attendant cette décision pour annoncer à son tour s’il présentait un candidat.
«Ce serait comme si le premier ministre disait que le devoir qui lui incombe selon la loi de déclencher une partielle dépendait du chef du parti de troisième opposition», a commenté le leader péquiste.
Le premier ministre a finalement annoncé le 13 novembre dernier que l’élection se déroulerait après Noël, avec une candidature de la Coalition avenir Québec.
Québec solidaire avait déjà indiqué qu’il serait de la course, contrairement au Parti libéral, qui préférait faire preuve de courtoisie envers le chef extraparlementaire du PQ.
La circonscription a historiquement été un château fort péquiste, et ce, depuis 1985. Pourtant, aux élections de 2018, Mme Fournier ne l’a remportée que par 705 voix, soit moins de 3 % de plus que son adversaire caquiste.
Interrogé à ce sujet lors du point de presse, M. St-Pierre Plamondon a reconnu que «ça va être une lutte intéressante». «Nos chances sont bonnes et c’est un comté où on retrouve beaucoup d’indépendantistes», a-t-il dit, confiant que les électeurs seront réceptifs «à une véritable protection de la langue française, à une véritable promotion de l’indépendance du Québec et à un véritable virage vers une économie verte».
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Cet article a été produit avec le soutien financier des Bourses Facebook et La Presse Canadienne pour les nouvelles.