Le commandant en chef américain soutient que l’Iran prévoyait une attaque

BAGDAD — L’Iran a choisi de «reculer et réévaluer» après s’être préparé à une attaque présumée contre les forces américaines dans la région du golfe Persique, mais il est trop tôt pour conclure que la menace est écartée, a déclaré jeudi le commandant en chef des forces américaines au Moyen-Orient.

Dans une entrevue avec trois journalistes l’accompagnant dans la région, le général Frank McKenzie a soutenu qu’il restait préoccupé par le potentiel d’agression de l’Iran et qu’il n’excluait pas de demander des forces américaines supplémentaires pour renforcer les défenses contre les missiles iraniens ou d’autres armes.

«Je ne crois pas réellement que la menace a diminué», a-t-il déclaré. «Je crois que la menace est très réelle.»

M. McKenzie, le chef du Commandement central américain, et d’autres responsables militaires tentent de trouver un équilibre entre le déploiement de forces montrant à l’Iran que les États-Unis sont prêts à répliquer à une attaque iranienne, et ainsi dissuader le conflit, et une démonstration militaire si forte dans le golfe que l’Iran en viendrait à croire que les États-Unis planifient une attaque, auquel cas il pourrait se sentir obligé de frapper préventivement et ainsi de déclencher la guerre.

Les tensions entre les États-Unis et l’Iran se sont aggravées depuis que le président Donald Trump s’est retiré de l’accord sur le nucléaire de 2015 entre l’Iran et plusieurs puissances mondiales et a rétabli les sanctions imposées à Téhéran. Le mois dernier, en réponse à ce que les autorités américaines ont qualifié de menace imminente, les États-Unis ont annoncé qu’ils achemineraient un porte-avions et d’autres actifs dans la région.

Les États-Unis ont également imputé à l’Iran les attaques du mois dernier contre des pétroliers dans un port des Émirats arabes unis.

Jeudi, des ambassadeurs des Nations unies originaires des Émirats arabes unis, d’Arabie saoudite et de Norvège ont déclaré aux membres du Conseil de sécurité que les enquêteurs pensent que ces attaques ont été menées par un État étranger utilisant des plongeurs sur des vedettes rapides, mais ils n’ont pas nommé l’Iran.