OTTAWA — Les grands groupes de télévision devront franchir de nouvelles étapes avant de pouvoir mettre fin aux activités de stations locales, a annoncé lundi le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) tout en renouvelant leurs licences.
Les propriétaires devront donner un préavis de 120 jours avant de procéder à la fermeture d’une station locale, période pendant laquelle le CRTC soumettra la proposition de fermeture à des audiences publiques.
Selon des responsables du CRTC, cela pourrait permettre à l’organisme de ne pas donner son feu vert à une fermeture de station, mais il n’y a aucune garantie que la station en question poursuivrait ses activités.
Le CRTC a en outre demandé aux stations de langue anglaise de diffuser six heures par jour — trois heures sur certains marchés de plus petite taille — d’émissions offrant un reflet local dans le cadre de leurs engagements d’ensemble sur la programmation locale.
Des responsables ont indiqué que les diffuseurs de nouvelles seraient surveillés, et que des rapports annuels leur seraient demandés — pour vérifier que les cibles sont respectées.
Les nouvelles règles font partie des ententes de renouvellement de licences de Bell Média, Corus Entertainment, et Rogers Media, en plus de celles des groupes francophones Groupe TVA et Groupe V. Toutes les règles annoncées prendront effet en septembre.
Le CRTC a aussi lancé un appel de demandes pour un nouveau service de télévision dont la programmation nationale serait multilingue et multiethnique. Entre-temps, l’organisme a autorisé Rogers à exploiter un tel service pendant trois ans, sous le nom d’Omni Regional.