Le gobie à nez tubulaire, une nouvelle espèce envahissante aperçue au Québec

QUÉBEC — Le gouvernement du Québec annonce lundi la découverte dans le lac Saint-François, en Montérégie, d’un gobie à nez tubulaire, une espèce envahissante, et il craint qu’on puisse éventuellement en retrouver dans toute la portion fluviale du fleuve Saint-Laurent.

Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs précise que l’observation faite dans le secteur de Saint-Zotique, près de la frontière de l’Ontario, est la première de cette espèce.

Les autorités signalent que le gobie à nez tubulaire peut avoir des impacts négatifs sur la biodiversité. Il est un prédateur pour les œufs ou les larves d’espèces indigènes du milieu où il s’établit et il entre en compétition avec les autres poissons qui se nourrissent au fond de l’eau.

Les espèces aquatiques envahissantes sont difficiles à contrôler une fois qu’elles sont établies dans un milieu. Dans le cas du gobie à nez tubulaire, son entrée dans les Grands Lacs laisse croire que son abondance pourrait augmenter graduellement.

Le ministère signale que le gobie à nez tubulaire a été introduit en Amérique du Nord au cours des années 1990 dans la rivière Sainte-Claire, à la frontière de l’Ontario et de l’État du Michigan, par le déversement des eaux de ballast des navires en provenance d’Europe. L’hypothèse la plus probable quant à son arrivée au Québec est l’expansion à partir du lac Ontario vers l’aval du fleuve Saint-Laurent.

Les autorités affirment que le gobie à nez tubulaire est encore très rare au Québec. Elles demandent aux pêcheurs de signaler toute observation de cette espèce au ministère pour mieux répertorier sa présence dans le système fluvial du Saint-Laurent. 

Si un pêcheur croit avoir capturé une espèce envahissante, il doit remettre le poisson à l’eau s’il ne désire pas le garder pour sa propre consommation. L’objectif est notamment de prévenir la mort inutile de poissons indigènes qui auraient été mal identifiés.

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