FREDERICTON — Le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, a louangé jeudi les réalisations de son gouvernement, affirmant qu’il avait engendré des progrès dans les secteurs de la santé, de l’éducation, du développement énergétique et de l’économie.
Devant une foule rassemblée au Centre des congrès de Fredericton, Higgs a déclaré que le Nouveau-Brunswick était de retour «en grand».
Il a souligné que les manchettes nationales avaient déjà affirmé que la province était dans une «spirale de la mort», que rien ne pouvait sauver le Nouveau-Brunswick et que tout allait flancher.
«Nous ne sommes plus au bord de la falaise (…), nous nous tenons maintenant à l’aube de la grandeur», a déclaré le premier ministre sous les applaudissements.
Tout en reconnaissant qu’il restait des défis à relever, il a indiqué que la province avait fait des progrès en attirant plus d’habitants et en faisant baisser l’âge moyen de la population. Les salaires auraient aussi augmenté, et les affaires seraient en expansion.
La croissance démographique bat des records avec les chiffres les plus élevés depuis son entrée dans la Confédération en 1867, a-t-il déclaré.
«Et pour la première fois depuis 1961, notre population a rajeuni, a souligné Higgs. C’est parce que 60 % des personnes que nous avons attirées d’autres provinces sont en âge de travailler et qu’elles amènent des familles».
Il a également revendiqué la croissance de l’industrie manufacturière, des exportations de produits de la mer, de l’agriculture et de la construction, ajoutant toutefois que l’éducation, le logement et les soins de santé restaient des défis pour son gouvernement progressiste-conservateur.
Cet automne, Higgs avait fait l’objet de critiques de la part de parents et d’enseignants opposés aux changements du programme d’immersion française du Nouveau-Brunswick.
Les modifications proposées prévoyaient de consacrer la moitié de la journée à l’apprentissage en français, et le reste à l’enseignement en anglais pour des matières comme les mathématiques, la lecture et l’écriture. Le programme d’immersion actuel offre jusqu’à 90 % du temps de classe en français.
Le ministère de l’Éducation avait rencontré les parents lors de séances de consultation publique au cours des derniers mois pour entamer une «conversation» sur les changements à apporter à l’immersion française, a indiqué Higgs.
«Au-delà de l’enseignement de la langue française, les consultations mettent en lumière la nécessité pour nous de mieux outiller nos élèves en mathématiques, d’assurer une littératie précoce dès la 2e année et de répondre aux besoins des enfants qui nécessitent des interventions ciblées, souvent par des professionnels formés», a-t-il précisé.
Le premier ministre a aussi noté que la province était aux prises avec une crise du logement, et qu’une stratégie pour y faire face serait publiée en juin.
La santé reste le principal défi
Les services d’urgence de certains hôpitaux du Nouveau-Brunswick ont dû fermer en raison d’une pénurie de médecins et d’infirmières, alors que les travailleurs de la santé se remettent encore d’une surcharge de travail causée par la pandémie.
Higgs a reconnu que le système de santé restait le défi le plus important pour la province, et que celle-ci nécessitait une action rapide.
Il a affirmé que son gouvernement injectait «des sommes record dans les soins de santé», précisant toutefois que le financement à lui seul ne résoudrait pas le problème. La province embaucherait également des infirmières et des médecins pour pallier les pénuries de personnel.
«La réalité est que nous allons devoir faire les choses différemment, a conclu le dirigeant. Et nous le ferons».