Le PQ demande à Québec de suspendre, du moins temporairement, le service UberX

MONTRÉAL – L’opposition officielle demande au gouvernement québécois de suspendre, du moins temporairement, le controversé service de transport UberX, le temps que se tienne la commission parlementaire qui se penchera à compter de jeudi sur l’industrie du taxi, en crise depuis l’arrivée de ce joueur au Québec.

La porte-parole du Parti québécois en matière de transports, Martine Ouellet, a dit éprouver un certain «malaise» alors que le gouvernement convoque les dirigeants d’une entreprise qui fait du transport «illégal».

A l’instar des chauffeurs de taxi et des municipalités de la région de Montréal, Mme Ouellet estime qu’une trêve est nécessaire.

Le nouveau ministre des Transports, Jacques Daoust, avait annoncé il y a une dizaine de jours la tenue de cette commission parlementaire afin de tenter de dégager des pistes de solution alors que s’installent de nouveaux types de transports rémunérés des personnes.

Le PQ s’étonne par ailleurs de la teneur du document de travail préparé pour la commission, le qualifiant d’«incomplet et biaisé». Mme Ouellet relève que l’on parle des villes qui composent avec Uber mais que l’on omet de citer les villes ayant fait cesser les activités du transporteur par injonction ou autrement, comme Calgary et Paris.

Le porte-parole d’Uber Canada, Jean-Christophe de Le Rue, a accusé Mme Ouellet de «faire de la désinformation». Il a réitéré le voeu de l’entreprise «d’en arriver à une solution qui sera bénéfique pour les consommateurs et équitable pour les intervenants impliqués».

De plus, elle signale que des éléments sont absents, comme le portrait des saisies, les dénonciations à la Commission des transports du Québec, ou le recours collectif contre les tarifs abusifs d’UberX.

Le PQ plaide pour que les Uber de ce monde respectent les règles et payent les impôts, les taxes et permis comme le font les chauffeurs de taxi. Pour M. de Le Rue, la députée péquiste «insulte les partenaires-chauffeurs québécois en disant à tort qu’ils ne respectent pas leurs obligations fiscales».