OTTAWA — Le premier ministre Justin Trudeau a bel et bien tenté de téléphoner au premier ministre chinois, Li Keqiang, plus tôt cette année, mais ce dernier a refusé de prendre l’appel, selon des informations d’abord publiées par CBC News.
Cette rebuffade diplomatique est survenue un peu plus d’un mois après l’arrestation de Meng Wanzhou, la dirigeante du géant chinois Huawei, dans un aéroport de Vancouver.
La Chine avait répliqué avec l’arrestation des Canadiens Michael Kovrig et Michael Spavor, et avait alourdi la peine du Canadien Robert Schellenberg qui était déjà en prison pour trafic de drogue.
M. Schellenberg a vu sa peine alourdie le 14 janvier, alors qu’il a été condamné à mort.
C’est à l’approche de cette date que le premier ministre Trudeau a demandé un entretien téléphonique avec le premier ministre chinois «afin de demander personnellement la clémence dans cette affaire», a confirmé Chantal Gagnon, porte-parole au bureau de M. Trudeau.
M. Trudeau voulait aussi réitérer un appel à la «libération immédiate» de MM. Kovrig et Spavor, a précisé Mme Gagnon.
«Notre plaidoyer en faveur de ces Canadiens a été clair et sans équivoque. Nous continuerons de tout mettre en œuvre afin d’assurer leur libération en toute sécurité», assure-t-elle.
Le chef de l’opposition officielle, Andrew Scheer, a demandé au premier ministre Trudeau à plusieurs reprises, à la période de questions, de «prendre le téléphone» et de parler aux représentants chinois.
La semaine dernière, M. Trudeau s’est dit prêt à rencontrer le président chinois, Xi Jinping, au sommet du G20 à Osaka, au Japon, pour discuter des «défis» entre leurs deux pays. Il souhaite aborder le sort des Canadiens détenus «de façon arbitraire» en Chine.