MONTRÉAL — Le très attendu procès de l’ex-magnat de l’humour Gilbert Rozon, pour viol et attentat à la pudeur, aura lieu du 8 au 12 juin.
Il se déroulera au palais de justice de Montréal devant un juge, et sans jury.
L’avocat de l’accusé, Me Pierre Poupart, et le procureur de la Couronne, Me Bruno Ménard, se sont présentés en Cour mardi matin pour déterminer les dates du procès.
Le fondateur de Juste pour rire, maintenant âgé de 65 ans, n’était pas présent au tribunal, comme c’est son droit à cette étape des procédures.
Me Ménard n’a pas voulu dévoiler pour le moment quelle preuve il a l’intention de présenter et quels seront les témoins. Il a toutefois confirmé que la présumée victime va témoigner. Un interdit de publication empêche de l’identifier.
Me Poupart n’a pas souhaité parler aux médias mardi.
Les événements qui sont reprochés à l’accusé se seraient produits entre le 1er juin et le 21 septembre 1980 à Saint-Sauveur, alors que Gilbert Rozon avait 25 ans.
Les accusations ont donc été déposées en vertu du Code criminel qui était en vigueur à l’époque, ce qui explique le libellé des chefs d’accusation, le crime de viol n’existant plus de nos jours sous cette appellation.
Pour ces accusations, «il y a des peines maximales qui sont élevées quand on regarde le Code criminel de l’époque. On parle de prison à vie. Mais en même temps, les peines maximales sont rarement celles qui sont imposées par les juges. Chaque cas est un cas d’espèce», a expliqué Me Ménard aux journalistes.
Il juge de plus prématuré de parler de peines à ce stade-ci: l’accusé est présumé innocent jusqu’à ce qu’un verdict tombe, a-t-il rappelé.
Quant à l’attention médiatique qui entoure ces procédures criminelles, le procureur de la Couronne estime qu’elle n’aura pas d’impact.
«Dès qu’on est à l’intérieur de la salle de cour, cela n’a pas d’importance. Ce qui compte, c’est la preuve et les accusations», a-t-il dit.