OTTAWA — Le procès pour agression sexuelle de l’ancien otage Joshua Boyle pourrait être reporté de plusieurs mois en raison d’une querelle judiciaire sur des preuves admissibles.
M. Boyle, âgé de 35 ans, est notamment accusé d’agression sexuelle et de séquestration par sa femme, Caitlan Coleman. Il a plaidé non coupable.
Les infractions auraient été commises à la fin de l’année 2017, peu de temps après le retour du couple au Canada, après cinq ans de captivité en Afghanistan.
L’avocat de Mme Coleman, Ian Carter, a annoncé qu’il demanderait à la Cour suprême du Canada l’autorisation de contester un jugement rendu mercredi qui permet à M. Boyle de présenter des preuves concernant certaines activités sexuelles consensuelles avec sa femme.
La décision est importante, car la loi limite dans quelle mesure un accusé peut évoquer les antécédents sexuels d’une victime présumée au cours d’un procès.
Ian Carter prévoit également demander au juge qui préside le procès de M. Boyle un sursis en attendant la décision de la Cour suprême — ce qui pourrait mettre en suspens les procédures criminelles pendant plusieurs mois.
Mme Coleman allègue que son mari la violentait lors de leur captivité, des comportements qui se seraient reproduits peu de temps après leur libération.
Joshua Boyle a été arrêté à Ottawa le 31 décembre 2017 après que sa femme eut porté plainte à la police.