Le procureur général des États-Unis envisagerait de quitter son poste

WASHINGTON — Le procureur général des États-Unis William Barr a confié à des individus proches de lui qu’il envisageait de quitter son poste, car le président Donald Trump n’a pas tenu compte de ses avertissements de cesser de tweeter sur les affaires qui concernent le département de la Justice, selon ce qu’a déclaré un responsable de l’administration à l’Associated Press.

Cette révélation intervient quelques jours après que William Barr eut critiqué publiquement le président en déclarant dans une interview télévisée que les tweets de Donald Trump sur les affaires du département de la Justice et les membres du personnel du département rendaient son travail «impossible».

Le lendemain, Donald Trump a ignoré la demande de William Barr et a insisté sur le fait qu’il avait le droit d’intervenir dans les affaires pénales et de contourner l’indépendance historique du département de la Justice.

Donald Trump a tweeté mardi qu’il envisageait de poursuivre en justice les personnes impliquées dans l’enquête sur l’ingérence de la Russie dans l’élection présidentielle américaine de 2016 du procureur spécial Robert Mueller et il a estimé que son confident Roger Stone méritait un nouveau procès après avoir été reconnu coupable de falsification et d’obstruction de témoins.

William Barr, qui sert dans son deuxième mandat en tant que procureur général, s’est présenté comme un chef indépendant qui ne se plierait pas aux pressions politiques. Mais les démocrates l’ont accusé à plusieurs reprises d’agir davantage comme l’avocat personnel du président que d’un procureur général. William Barr s’est avéré être un allié de Donald Trump et un défenseur du pouvoir présidentiel.

Ces derniers jours, plusieurs alliés de Donald Trump, y compris le sénateur Lindsey Graham, un républicain de Caroline du Sud, ont publié des déclarations exprimant leur entière confiance dans le procureur général.

Mais Donald Trump a une faible tolérance à la critique, en particulier la critique publique de ses alliés, et s’en prend souvent à eux en retour.