Le vétéran Lionel Desmond jugé «agréable» par les médecins avant la tuerie

GUYSBOROUGH, N.-É. — Deux jours avant que l’ancien soldat Lionel Desmond utilise un fusil pour tuer trois membres de sa famille avant de s’enlever la vie, sa femme Shanna lui avait dit de quitter le domicile familial en Nouvelle-Écosse après une vive dispute, selon ce qui a été dit lundi à l’enquête sur la tragédie.

Au cours de la première journée complète d’audiences, il a été dit que Lionel Desmond, un vétéran de l’Afghanistan ayant reçu un diagnostic de syndrome post-traumatique, avait suivi les conseils de sa femme et s’était présenté aux urgences de l’hôpital régional St.Martha’s à Antigonish, en Nouvelle-Écosse, le 1er janvier 2017, deux jours avant le drame. 

L’avocat Stewart Hayne, qui représente des médecins qui ont tenté d’aider Lionel Desmond, a déclaré que les preuves montreront que l’ancien fantassin de 33 ans a d’abord rencontré le Dr Justin Clark, qui a déterminé qu’il n’était pas en détresse et n’avait aucune pensée suicidaire ou meurtrière.

Me Hayne, dans sa déclaration d’ouverture à l’enquête, a affirmé que Lionel Desmond a rencontré plus tard un psychiatre, le Dr Faisal Rahman, qui a noté qu’il était «agréable, disponible, respectueux et un père fier».

L’avocat a affirmé que M. Rahman dira à l’enquête que Lionel Desmond a confirmé qu’il avait eu une altercation avec sa femme plus tôt dans la soirée, et qu’il avait demandé à M. Rahman s’il pouvait passer la nuit à l’hôpital pour réfléchir et se remettre les idées en place.

Lionel Desmond a déclaré au médecin qu’il avait donné un coup de poing sur une table pendant la dispute, et qu’il craignait de faire peur à sa fille de 10 ans, Aaliyah, a indiqué Me Hayne.

L’avocat a affirmé que M. Rahman, le chef du service de psychiatrie de la zone est de l’autorité de santé provinciale, témoignera que Lionel Desmond n’était pas agité et que ses réactions étaient appropriées.

M. Rahman a indiqué à l’ancien combattant qu’il pouvait passer la nuit dans la salle d’observation d’urgence de l’hôpital.

Me Hayne a indiqué que Lionel Desmond avait été libéré le lendemain après que M. Rahman eut déterminé que l’ancien fantassin faisait preuve de «cohérence et de logique».

Les propos des médecins à l’enquête seront importants étant donné que certains amis et proches de Lionel Desmond déplorent qu’il ait pu sortir de l’hôpital peu avant la tuerie.

Le 3 janvier 2017, Lionel Desmond a acheté un fusil et a tiré sur sa femme, sa fille et sa mère Brenda, âgée de 52 ans, avant de retourner l’arme contre lui dans leur maison en secteur rural à Upper Big Tracadie.

Le caporal à la retraite avait reçu un diagnostic de syndrome post-traumatique après deux séjours particulièrement violents en Afghanistan en 2007.