Legault laisse entendre que le REM de la Rive-Sud n’aura pas de câbles aériens

LONGUEUIL, Qc — Tout indique que l’éventuel REM de la Rive-Sud sera épargné de la caténaire, ce réseau de câbles suspendus qui a fait son apparition sur l’infrastructure du REM qui reliera Brossard au centre-ville de Montréal à compter de l’automne prochain.

Qualifié de hideux par certains commentateurs, ce réseau de câbles suspendus ne ressemble en rien aux images que CDPQ Infra avait présentées lorsque le projet avait été annoncé à l’origine. Son apparition a semé la consternation dans de nombreux milieux.

La mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, a expliqué lundi à l’issue d’une rencontre avec le premier ministre François Legault, qu’il était essentiel que le REM respecte le caractère du quartier patrimonial du Vieux Longueuil. «C’est certain qu’une structure aérienne venait poser plusieurs enjeux sur le plan de l’intégration urbaine.»

«Des solutions pour le filage»

À ses côtés, le premier ministre Legault a commencé par dire qu’il était possible de peindre les structures élevées en blanc «pour que ce soit beau», puis il a ajouté cette mise au point tout à fait inattendue: «Maintenant, il y a des solutions aussi pour ce qui est du filage. Je ne veux pas devancer une présentation de la Caisse de dépôt qui, on l’espère, viendra bientôt, mais pour moi le REM de la Rive-Sud, il va être très beau et très bien intégré à l’architecture des différents endroits où ça va passer.»

Cette affirmation laisse donc croire que le Vieux Longueuil n’aura pas à subir l’installation d’une caténaire qui serait totalement incompatible avec son cachet patrimonial.  

M. Legault et Mme Fournier ont dit s’entendre sur le tracé, le REM 2.0 comme on le surnomme doit parcourir le boulevard Taschereau d’une part et, surtout, créer un lien est-ouest sur la Rive-Sud, lien dont les extrémités restent à déterminer. 

«J’espère être capable d’annoncer les détails de ce projet-là au cours des prochains mois, après qu’on se sera entendus sur l’aménagement du projet», a dit M. Legault.

Logement et environnement

Les deux politiciens ont également discuté de logement social, la mairesse faisant état d’une liste d’attente de quelque 1500 ménages pour ce genre de logement abordable. 

Mme Fournier a réitéré sa demande de «pouvoir se doter d’outils comme en dispose déjà la Ville de Montréal, notamment le droit de préemption», qui donne à une municipalité le droit de premier achat sur des terrains disponibles et d’échapper ainsi à la spéculation immobilière.

Elle a également fait part de sa volonté d’obtenir les pouvoirs qui lui permettraient de protéger les milieux humides et les milieux naturels, notamment les boisés urbains.