Les anomalies congénitales pourraient être détectées plus tôt avec le test Pap

WASHINGTON – Un simple test Pap pourrait un jour permettre de détecter plus tôt, en cours de grossesse, les malformations congénitales chez un enfant à naître.

Des chercheurs de l’Université de Wayne State concluent, dans une étude publiée mercredi, qu’ils peuvent extraire suffisamment d’ADN fœtal à partir des cellules prélevées durant le test Pap pour leur permettre de détecter plus tôt des anomalies génétiques.

Les femmes passent généralement un test Pap en début de grossesse.

Plus de recherche complémentaire doit être menée sur le sujet, ont toutefois insisté les chercheurs.

En outre, si l’approche porte fruit, les scientifiques estiment qu’ils pourraient avoir recours à cette méthode aussi tôt qu’à la cinquième semaine de grossesse. Les analyses permettraient de détecter un plus grand nombre de troubles génétiques de façon non invasive.

Mis à part le syndrome de Down, plus de 6000 autres troubles génétiques sont actuellement difficiles à détecter «de façon non invasive et aussi tôt», a fait valoir un des auteurs de l’étude, le professeur associé à l’Université de Wayne State Sascha Drewlo.

Les maladies congénitales causées par les mutations d’un gène unique représentent «le plus grand fossé» dans les tests prénataux, a-t-il ajouté.

Les principaux modes de détection qui prévalent de nos jours sont des tests invasifs — notamment l’amniocentèse, le PVC et la choriocentèse — qui analysent soit un échantillon de liquide amniotique ou des tissus placentaires.

Ces tests comportent de faibles risques. L’amniocentèse est généralement effectuée autour de la 15e semaine de grossesse et le test PVC, autour de la 10e.

Un diagnostic hâtif permettrait à la femme de décider plus tôt si elle veut mener à terme sa grossesse. Des soins prénataux adaptés pourraient également lui être offerts. L’attention médicale nécessaire au bébé après sa naissance pourrait aussi mieux être déterminée.

Pour mener leur étude, les chercheurs ont mené le test Pap sur 20 femmes enceintes, entre leurs 5e et 19e semaines de grossesse.