MONTRÉAL — Les petits et moyens fournisseurs sont confrontés à des attentes croissantes de la part de leurs plus gros clients en ce qui a trait à la divulgation d’information au sujet des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), selon un nouveau rapport.
Le sondage de la Banque de développement du Canada (BDC) réalisé auprès de 121 grandes entreprises ou organisations du secteur public a révélé que 82 % d’entre eux exigent déjà de leurs fournisseurs une certaine divulgation sur leur performance ESG, et que ce pourcentage devrait atteindre 92 % d’ici 2024.
La BDC, qui se concentre sur les entrepreneurs, indique que les trois quarts des grandes organisations interrogées ont également affirmé qu’au cours des cinq prochaines années, elles prévoyaient d’augmenter leurs attentes ESG en se penchant sur d’autres critères, comme la consommation d’énergie, l’embauche de cadres issus de la diversité et les procédures de gestion des risques environnementaux.
Cette attention croissante vis-à-vis des plus petites entreprises survient alors que les grandes sociétés subissent la pression des investisseurs pour qu’elles présentent un portrait ESG plus détaillé de l’ensemble de leurs chaînes d’approvisionnement.
Dans une enquête distincte réalisée auprès de 1251 petites et moyennes entreprises, la BDC a noté que les trois quarts avaient indiqué que l’adoption de pratiques ESG avait profité à leur entreprise, notamment en créant de nouveaux débouchés, en facilitant le recrutement et la fidélisation du personnel en améliorant l’accès au financement et à l’investissement.
La cheffe de la direction de BDC, Isabelle Hudon, a affirmé dans une déclaration que le rapport rendait compte d’une «réalité qui donne à réfléchir pour les petites entreprises»: si elles n’ont pas de divulgation de critères ESG, elles seront coupées de certaines des chaînes d’approvisionnement les plus lucratives.