Les biens de la famille Vautour sont retirés du parc national de Kouchibouguac

FREDERICTON — Les effets personnels de la famille d’un homme qui a revendiqué des terres dans le parc national de Kouchibouguac au Nouveau-Brunswick sont en train d’être enlevés, indique Parcs Canada.

«Les biens de la famille de Jackie Vautour sont soigneusement emballés et entreposés en toute sécurité à l’extérieur du parc national», a indiqué Parcs Canada mardi soir dans une déclaration.

M. Vautour est décédé en 2021 et l’agence a déclaré qu’elle veillerait à ce que sa famille ait les détails sur la façon de récupérer ses biens.

Parcs Canada avait donné à la famille jusqu’au 31 mars 2022 pour retirer ses biens du parc.

«Il y a un an, Parcs Canada a respectueusement demandé que l’occupation illégale du parc national Kouchibouguac soit terminée dans un délai raisonnable», est-il précisé.

«Nous avons proposé de travailler avec la famille Vautour pour aider à la transition des biens et des structures de Mme Yvonne Vautour vers un emplacement souhaité à l’extérieur du parc national. Cette offre a été refusée.»

M. Vautour a été indemnisé par le gouvernement du Nouveau-Brunswick pour le terrain exproprié en 1987, peut-on lire.

Il a reçu deux parcelles de terrain totalisant 44,5 hectares à l’extérieur du parc national de Kouchibouguac et 228 000 $, est-il ajouté, notant qu’il s’agissait d’un «montant nettement supérieur au montant moyen reçu par les autres expropriés».

«Malgré l’acceptation de l’argent et du terrain et la signature d’un accord de renonciation à sa revendication sur le terrain, M. Vautour est revenu occuper des terres dans le parc», est-il rappelé.

La famille Vautour se dit métisse-acadienne et ajoute avoir la permission de Steven Augustine, un chef héréditaire du Grand Conseil mi’kmaq, de rester sur la propriété pendant plus de 50 ans.

Cependant, les chefs mi’kmaq du Nouveau-Brunswick ont affirmé détenir le titre de propriété sur les terres qui comprennent le parc et les droits n’ont pas été étendus aux Vautour ou aux Métis-Acadiens.

La Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick a également publié sa propre déclaration en faveur des chefs mi’kmaq.

Parcs Canada a rappelé qu’au cours des dernières années, les tribunaux du Nouveau-Brunswick ont rejeté les revendications de M. Vautour et de son fils, Roy, de droits de récoltes autochtones en tant que Métis dans le parc national Kouchibouguac.

«Les tribunaux ont déterminé qu’il n’existe aucune communauté métisse titulaire de droits historiques dans la région de ce qui est maintenant le parc national de Kouchibouguac», est-il indiqué.

«M. Vautour a fait une demande d’appel à la Cour suprême du Canada, qui a été refusée en 2017.»

Mardi, Parcs Canada a déclaré avoir «fermé temporairement» la route 117, qui traverse le parc et suspendu tous les services aux visiteurs jusqu’à nouvel ordre.

Le porte-parole de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) du Nouveau-Brunswick, le caporal Hans Ouellette, a déclaré que la GRC aidait Parcs Canada à fermer la route.

Environ 250 familles ont été déplacées par expropriation lors de la création du parc en 1969.

«Parcs Canada reconnaît que la pratique passée de l’expropriation lors de la création de parcs nationaux et de lieux historiques nationaux a grandement affecté de nombreuses familles et personnes», est-il écrit.

«Les familles et les communautés de ce qui est maintenant le parc national Kouchibouguac demeurent une partie importante de l’histoire de cette région du Canada.»

Laisser un commentaire

Les commentaires sont modérés par l’équipe de L’actualité et approuvés seulement s’ils respectent les règles de la nétiquette en vigueur. Veuillez nous allouer du temps pour vérifier la validité de votre commentaire.