Les détenus racisés surreprésentés dans les incidents de recours à la force

OTTAWA — Le bureau de l’enquêteur correctionnel du Canada affirme que les détenus autochtones et noirs sous responsabilité fédérale sont surreprésentés dans les incidents de recours à la force.

Leticia Gutierrez, conseillère politique principale au bureau, affirme qu’une enquête réalisée de 2015 à 2020 sur le rapport entre le recours à la force et la race a montré que ces incidents ont augmenté, malgré une baisse globale de la population carcérale.

L’enquêteur correctionnel Ivan Zinger a publié jeudi son rapport annuel et demande au gouvernement de ratifier un traité international visant à prévenir la torture, appelé Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture.

Il dit que la ratification du traité créerait un cadre pour l’inspection indépendante de tous les lieux de détention au Canada.

Anne Kelly, commissaire du Service correctionnel du Canada, affirme que le service examine attentivement toutes les recommandations formulées dans le rapport de M. Zinger et prend des mesures concrètes pour y répondre.

Le service correctionnel dit qu’il recommande d’élaborer un plan d’action en consultation avec les parties prenantes pour aborder la relation entre l’utilisation de la force et le racisme systémique contre les détenus autochtones et noirs.

M. Zinger trouve cette réponse «défensive et inappropriée», et puisque le service correctionnel a reçu son rapport plus tôt que le public, il aurait déjà dû commencer à créer un plan d’action pour lutter contre les préjugés.

Cet article a été produit avec le soutien financier des Bourses Facebook et La Presse Canadienne pour les nouvelles.