Les États-Unis sont les ennemis de Dieu, aurait dit le Montréalais Amor Ftouhi

FLINT, Mich. — Le Montréalais Amor Ftouhi, soupçonné d’avoir poignardé un policier dans un aéroport du Michigan en juin, a déclaré aux enquêteurs que les États-Unis sont les «ennemis d’Allah» et que d’autres personnes comme lui «viendront attaquer ce pays».

Selon des documents déposés en cour le 1er août et consultés par l’Associated Press, les procureurs américains ont mentionné devant le juge que le suspect, après son arrestation, avait fait l’éloge de l’ancien chef d’Al-Qaïda, Oussama ben Laden, et qu’il se réjouissait des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis.

Amor Ftouhi, un citoyen canadien d’origine tunisienne, est soupçonné d’avoir poignardé, le 21 juin, un policier à l’aéroport international Bishop de Flint, à environ 80 kilomètres au nord-ouest de Detroit. Il est accusé d’avoir perpétré un acte violent dans un aéroport international et d’avoir perturbé la sécurité d’un aéroport.

Selon les autorités, le Montréalais de 49 ans aurait fait référence à des meurtres commis en Syrie, en Irak et en Afghanistan et il aurait crié «Allahou Akbar» («Dieu est grand») lorsqu’il a poignardé au cou l’agent Jeff Neville. Le policier s’est depuis remis de ses blessures.

Selon la police fédérale américaine (FBI), Amor Ftouhi serait entré en toute légalité au pays à Champlain, dans l’État de New York, le 16 juin, et il aurait acheté son couteau aux États-Unis.

L’avocate du suspect a demandé au juge d’obtenir les noms et les coordonnées des témoins de l’attentat pour étayer son dossier. «La défense ignore qui les agents du gouvernement ont contacté pour établir d’éventuels liens avec des organisations terroristes, et ce qu’ils auraient appris», écrivent les avocats du Montréalais dans une requête déposée lundi.

Les procureurs américains s’opposent à cette requête parce que si l’identité des personnes interrogées par la police était dévoilée, ces témoins pourraient être moins enclins à collaborer dans le futur et à témoigner au procès.