QUÉBEC — Les jeunes péquistes réclament une tribune pour les peuples autochtones à l’Assemblée nationale.
Ils proposent la mise en place d’un comité permanent de parlementaires de tous les partis qui assurerait un dialogue permanent avec les Autochtones.
La proposition sera débattue au congrès du Parti québécois qui aura lieu samedi à Trois-Rivières, où le programme du parti sera adopté en vue de la campagne électorale de 2022.
Si la proposition fait son chemin jusqu’au programme, un éventuel gouvernement péquiste mettrait donc en place ce comité permanent des élus.
«C’est une main tendue et c’est une bonne façon de s’assurer qu’on puisse être à l’écoute», a expliqué jeudi la présidente des jeunes péquistes, Marie-Laurence Desgagné, en entrevue avec La Presse Canadienne.
«Pour les jeunes générations, c’est une préoccupation qui est assez importante. On a grandi en entendant parler des pensionnats, ce qui n’était pas nécessairement le cas de nos parents. Je pense que nous avons tous été touchés par les découvertes (de sépultures aux abords des pensionnats) qui ont été faites dans les derniers mois, on a tous trouvé ça aberrant.»
Cette table permanente pourrait ainsi faire avancer une série d’enjeux, tels que le logement, les soins de santé, la sécurisation culturelle, l’environnement, le développement du territoire, a-t-elle précisé.
Les jeunes péquistes ont-ils testé l’idée auprès de représentants de communautés autochtones?
«Nous, les jeunes, nous ne sommes pas nécessairement les interlocuteurs privilégiés des décideurs des Premières Nations, a répondu Mme Desgagné. Par contre, on a des amis qu’on côtoie entre autres dans notre parcours universitaire, qui sont liés de près ou de loin aux Nations autochtones.»
Destituer un député?
Le Comité national des jeunes du Parti québécois (CNJPQ) s’est par ailleurs inspiré d’un mécanisme qui existe déjà aux États-Unis pour formuler une autre proposition à être ajoutée au programme du parti: la possibilité de destituer un élu en cours de mandat.
Ainsi, un certain nombre d’électeurs mécontents pourrait enclencher un processus de demande de destitution contre un élu qui aurait posé des gestes jugés scandaleux ou «inacceptables», a évoqué Marie-Laurence Desgagné.
«Les députés doivent rendre des comptes à leurs concitoyens, a-t-elle justifié. On n’a pas détaillé le mécanisme, il faudrait voir comment ça fonctionne et évidemment l’adapter au Québec.»