Les provinces de l’Atlantique ne sont pas pressées de lever leurs restrictions

SAINT-JEAN, T.-N.-L. — Près de deux semaines après l’entrée en vigueur de la «bulle Atlantique», les premiers ministres de ces provinces ne sont pas pressés d’accueillir sans restrictions les visiteurs du reste du pays.

La «bulle Atlantique», en vigueur depuis le 3 juillet, permet aux citoyens du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse, de Terre-Neuve-et-Labrador et de l’Île-du-Prince-Édouard de se déplacer dans ces quatre provinces sans devoir s’isoler pendant 14 jours, comme doivent le faire les Canadiens des autres provinces.

Le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador avait lancé l’idée de lever les restrictions pour les autres Canadiens le 17 juillet, mais un communiqué indique maintenant qu’il s’agissait d’une estimation approximative. Le cabinet du premier ministre Dwight Ball affirme que la «bulle Atlantique» est surveillée de près par la médecin hygiéniste en chef de la province et que les décisions tiendront compte des situations particulières dans chaque région.

Le premier ministre de l’Île-du-Prince-Édouard, Dennis King, déclarait de son côté mardi qu’il était à l’aise avec la bulle actuelle et ne souhaitait pas l’étendre de sitôt. Le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, précisait mardi que la question serait discutée avec les autres premiers ministres et les médecins hygiénistes.

Une poignée de nouveaux cas

Pendant ce temps, les responsables de la santé publique du Nouveau-Brunswick signalaient mercredi un nouveau cas de COVID-19: un travailleur étranger temporaire, d’une vingtaine d’années, dans la région de Moncton. La médecin hygiéniste en chef, la docteure Jennifer Russell, affirme que le respect des protocoles d’isolement réduit considérablement le risque de transmission communautaire et aide à prévenir les éclosions.

Ce dernier cas survient alors que le premier ministre Higgs envisage d’assouplir les restrictions d’entrée pour les Québécois qui vivent près de la frontière avec le Nouveau-Brunswick. Trois cas sont toujours actifs dans cette province, qui a enregistré jusqu’ici 168 cas, dont 163 se sont rétablis; il y a eu deux décès.

En Nouvelle-Écosse voisine, les autorités signalaient aussi mercredi un nouveau cas de COVID-19. Ce plus récent cas, identifié mardi, concerne une personne du centre de la province, qui est présentement hospitalisée. On recense donc deux cas actifs présentement en Nouvelle-Écosse, mais aucun dans les foyers de soins de longue durée agréés. À ce jour, la Nouvelle-Écosse a enregistré 1067 cas positifs de COVID-19 et 63 décès — la plupart dans des foyers.

Deux cas dans un hôpital

À l’Île-du-Prince-Édouard, les autorités affirment que des centaines de tests ont été négatifs depuis que deux cas positifs ont été recensés cette semaine à l’hôpital Queen Elizabeth de Charlottetown.

La docteure Heather Morrison a précisé mercredi que plus de 1300 tests avaient été effectués depuis qu’un travailleur de la santé aux urgences et une patiente de l’hôpital ont été déclarés positifs dimanche. La plupart des 101 patients identifiés lors de la recherche de contacts ont été testés et d’autres encore devaient l’être mercredi, mais trois ex-patients n’avaient pas pu encore être joints.

Il y a actuellement neuf cas actifs dans l’île et ces personnes se rétablissent toutes chez elles, a précisé la docteure Morrison. La province a enregistré jusqu’ici un total de 36 cas, dont 27 sont considérés comme guéris; cette province n’a déploré aucun décès de l’infection virale.

Terre-Neuve-et-Labrador ne signalait elle non plus aucun nouveau cas mercredi. Un cas demeure actif dans cette province, qui a connu 262 cas en tout, dont 258 se sont rétablis; trois personnes sont mortes de l’infection, au début de la pandémie.