Les recherches sont abandonnées au large de T.-N. pour retrouver 12 marins pêcheurs

HALIFAX — Les recherches pour récupérer 12 membres d’équipage perdus en mer après le naufrage d’un bateau de pêche espagnol au large de Terre-Neuve, mardi, ont été abandonnées mercredi après-midi, par une mer démontée, alors que s’amenuisaient les espoirs de retrouver d’autres survivants.

Le lieutenant-commandant Brian Owens, porte-parole du Centre conjoint de coordination des opérations de sauvetage, à Halifax, a déclaré mercredi après-midi que tous les aéronefs et navires de recherche et de sauvetage retournaient à leur base et que les navires civils étaient libérés de leur obligation de contribuer aux efforts.

Le «Villa de Pitanxo», un bateau de pêche de 50 mètres rattaché à la Galice, dans le nord-ouest de l’Espagne, a coulé dans l’obscurité tôt mardi matin, jetant ses 24 membres d’équipage dans les eaux glacées de l’Atlantique Nord. Trois membres d’équipage ont pu être secourus et les corps de neuf autres ont été retrouvés dans un secteur de débris situé à environ 460 km à l’est de Saint-Jean, sur l’île de Terre-Neuve.

Selon M. Owens, les équipes ont fouillé environ 900 milles marins carrés autour du site, mais des vents violents et des vagues de 10 mètres de hauteur ont entravé les opérations de recherche et sauvetage. Il a précisé que l’incident relève désormais de la compétence de la Gendarmerie royale du Canada, comme une affaire de «personnes disparues en mer».

Le lieutenant-commandant Owens indiquait plus tôt mercredi que des hélicoptères Cormorant, un avion C130 Hercule et le navire de la Garde côtière canadienne Cygnus étaient sur les lieux, dans une mer démontée et par vents violents. «Les conditions ont vraiment été difficiles pour les équipes de recherche et de sauvetage», déclarait-il en entrevue mercredi.

L’opération de sauvetage a mis aussi à contribution un navire de soutien de l’industrie pétrolière extracôtière et un autre bateau de pêche espagnol qui se trouvait à proximité lorsque le navire a coulé. Selon le Service de sauvetage maritime espagnol, 16 Espagnols, cinq Péruviens et trois travailleurs du Ghana se trouvaient à bord du «Villa de Pitanxo».

Les autorités de Galice ont déclaré trois jours de deuil et le Parlement espagnol a observé une minute de silence à l’ouverture de la session de mercredi.

Le ministre espagnol de l’Agriculture, Luis Planas, et les responsables locaux de la pêche ont décrit le bateau de pêche comme un navire «moderne» et prêt à résister aux intempéries typiques dans cette région. Edelmiro Ulloa, s’exprimant au nom des propriétaires de bateaux de pêche du port de Vigo, a déclaré que les conditions météorologiques extrêmes devaient être à l’origine de la tragédie.

– Avec des informations de l’Associated Press.

Cet article a été produit avec le soutien financier des Bourses de Facebook et de La Presse Canadienne pour les nouvelles.