VICTORIA – Le ministre de la Santé de la Colombie-Britannique a dit avoir bon espoir que le taux de décès liés à des surdoses allait commencer à chuter ce mois-ci, à la suite des mesures entreprises par la province pour freiner ce fléau.
Jusqu’ici, la déclaration de l’état d’urgence, le mois dernier, n’a pas semblé ralentir la tendance, a affirmé Terry Lake, qui a indiqué que l’analgésique opioïde fentanyl jouait un rôle de plus en plus central dans la crise.
Les chiffres mis à jour, jeudi, par les services de coroners de la province démontrent que ce produit avait été impliqué dans près de la moitié des 250 décès liés aux surdoses survenues dans les quatre premiers mois de l’année.
Pour toute l’année 2015, le fentanyl avait été lié au tiers des 480 décès liés aux surdoses.
La déclaration de l’état d’urgence faite en avril permet aux dirigeants de la santé d’amasser de l’information en temps réel pour identifier les tendances et répondre avec des mesures préventives en ciblant certaines régions et certains groupes de gens. Elle réduit aussi le temps d’attente pour obtenir les données en provenance du bureau du coroner.
Le nombre de décès a tout de même continué à augmenter, malgré de nombreuses initiatives, des campagnes de prévention agressives et la distribution rapide de naloxone, un médicament qui renverse les effets d’une surdose.
La Colombie-Britannique est devenue la première province au Canada à déclarer l’état d’urgence en raison des décès liés aux surdoses.