Les travaux sur l’indemnisation aux Premières Nations présidés par Murray Sinclair

OTTAWA — L’ancien président de la Commission de vérité et réconciliation, Murray Sinclair, dirigera les discussions visant à parvenir à une entente sur l’indemnisation des enfants des Premières Nations, à mettre fin à la discrimination et empêcher sa répétition. 

La nomination de Murray Sinclair, qui a siégé au Sénat jusqu’à récemment, a été saluée dans une déclaration conjointe transmise mercredi soir par le gouvernement du Canada, l’Assemblée des Premières Nations, la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations, des chefs de l’Ontario, de la Nation Nishnawbe Aski et des avocats de Moushoom/Trout.  

Le mois dernier, les parties ont annoncé qu’elles avaient convenu de collaborer en vue de parvenir à une entente d’ici le mois prochain sur les questions en suspens. Au nombre des objectifs, figurent une compensation juste et équitable aux victimes éligibles qui ont subi les pratiques discriminatoires, une fin à la discrimination en réalisant une réforme à long terme du programme des services à l’enfance et à la famille des Premières Nations, de même que le financement de l’achat ou de la construction d’immobilisations qui appuient la prestation de ces services.  

Lorsqu’il a présidé la Commission de vérité et réconciliation, Murray Sinclair a dirigé des centaines d’audiences communautaires, de cercles de partage et de rassemblements régionaux partout au Canada, au cours desquels des milliers de survivants des pensionnats ont témoigné de leurs expériences difficiles et souvent traumatisantes.   

On attribue au sénateur Sinclair d’avoir veillé à ce que leurs récits et les répercussions à long terme du colonialisme sur les peuples autochtones soient correctement documentés afin qu’ils ne soient jamais oubliés.   

Le sénateur Sinclair, qui a pris sa retraite du Sénat cette année, a été le premier juge autochtone au Manitoba et le deuxième au Canada.