L’ex-député fédéral Pierre Nantel est candidat à l’investiture du PQ dans M.-Victorin

L’ancien député fédéral, aujourd’hui analyste politique à LCN, Pierre Nantel, cherche à faire le saut sur la scène politique québécoise.

Le Parti québécois a annoncé sa candidature à l’investiture dans la circonscription de Marie-Victorin en vue de la prochaine élection partielle.

Le chef péquiste Paul St-Pierre-Plamondon a tenu à présenter lui-même l’annonce de la candidature de M. Nantel. Signe de l’importance que le parti accorde à cette candidature, cinq des sept membres du caucus étaient présents lors de l’annonce.

«Pierre Nantel a dédié plusieurs années de sa vie à la question environnementale. Il a pu tester les limites du Canada dans notre projet de transition vers une économie verte et juste ainsi qu’en matière de culture et de langue», a souligné M. St-Pierre-Plamondon.

Il s’est aussi dit heureux de voir une personnalité passer «de l’orange au bleu», affirmant que «le bleu offre des solutions crédibles pragmatiques qui inspirent la confiance, notamment sur le plan de l’indépendance et de la question de la langue».

Même s’il a rappelé l’état d’urgence climatique actuelle, M. Nantel a insisté sur la question culturelle. Il a blâmé le Parlement fédéral pour le déclin du français à Montréal et ailleurs ainsi que la perte d’attachement des jeunes envers le français.

«On n’est pas sorti du bois, a-t-il lancé. Je ne veux pas laisser nos industries culturelles, le levier et le rempart qu’elles représentent pour notre culture. Il n’y a que ramener ces pouvoirs au Québec qui peut faire la différence. L’indépendance, l’autonomie, au plus vite! On en a besoin.»

En réponse à un journaliste anglophone, il a dit avoir toujours été un souverainiste. S’il avait choisi d’être candidat du Parti vert du Canada en 2019, c’est en raison de l’état d’urgence climatique, a-t-il expliqué. Il a rappelé ses efforts afin de dépolitiser l’enjeu environnemental.

Pierre Nantel ne sera pas un inconnu pour les électeurs de Marie-Victorin. Il avait été élu député néo-démocrate de la circonscription fédérale de Longueuil—Pierre-Boucher lors de la vague orange de 2011. Il avait été réélu en 2015, mais dans la même circonscription rebaptisée Longueuil—Saint-Hubert.

Il est expulsé des rangs néo-démocrates quelques semaines avant les élections générales de 2019 alors qu’il négociait son passage chez les Verts. Devenu candidat pour ce parti, M. Nantel avait alors dû se contenter du troisième rang, n’obtenant que 11,3 % des suffrages.

M. St-Pierre-Plamondon a insisté sur «le véritable ancrage» de M. Nantel dans la région.

La circonscription de Marie-Victorin est vacante depuis la démission de Catherine Fournier qui est récemment devenue mairesse de Longueuil. Elle avait été réélue en 2018 en portant la bannière du Parti québécois, mais elle avait quitté le caucus quelques mois plus tard pour siéger à titre d’indépendante.

Le premier ministre François Legault a annoncé le 13 novembre que l’élection partielle se déroulerait après Noël.

Même s’il était défait à l’élection partielle, M. Nantel s’est engagé à tenter sa chance de nouveau à l’occasion du scrutin général prévu en 2022.

La circonscription a historiquement été un château fort péquiste, et ce, depuis 1985. Pourtant, aux élections de 2018, Mme Fournier ne l’a remportée que par 705 voix, soit moins de 3 % de plus que son adversaire caquiste.