Hydroxychloroquine : c’est toujours non

Une nouvelle étude, à laquelle ont participé des chercheurs montréalais et canadiens, montre que la molécule ne réduit pas le risque d’infection ni celui d’hospitalisation chez les patients infectés.

Photo : Pixabay

MONTRÉAL — L’hydroxychloroquine ne prévient pas le développement de la COVID-19 chez les personnes exposées au SRAS-CoV-2, conclut une nouvelle étude publiée par le New England Journal of Medicine et à laquelle ont participé des chercheurs montréalais et canadiens.

«Nous avons mené une étude (…) pour voir si l’utilisation de l’hydroxychloroquine chez des patients qui avaient eu une exposition à haut risque à la COVID-19 préviendrait le développement d’une maladie symptomatique comparativement à un placebo», a expliqué le docteur Todd Lee, de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM).

L’essai clinique a été mené au Canada par les docteurs Lee et Emily McDonald, de l’IR-CUSM, en collaboration avec des partenaires des universités du Manitoba et de l’Alberta et en coordination avec l’Université du Minnesota.

Il s’agissait du premier essai en double aveugle, randomisé et contrôlé par placebo, évaluant l’efficacité de l’hydroxychloroquine pour prévenir la maladie, à être achevé.

Les participants avaient été recrutés au Québec, au Manitoba, en Alberta et à travers les États-Unis. Il s’agissait de 821 adultes asymptomatiques ayant été exposés à la maison ou dans un milieu de soins à une personne atteinte de la COVID-19. Parmi eux, 719 participants ont signalé une exposition jugée «à haut risque» à un cas confirmé de COVID-19.

Dans les quatre jours suivants l’exposition, les participants ont reçu un placebo ou de l’hydroxychloroquine à prendre pendant cinq jours. Les chercheurs et les participants n’ont pas été informés des traitements administrés.

«Le traitement à l’hydroxychloroquine qui avait été choisi pour obtenir les niveaux que l’on croyait protecteurs et/ou efficaces contre la COVID-19, a dit le docteur Lee. L’approche était que si on pouvait charger les tissus du patient d’hydroxychloroquine avant la fin de la période d’incubation, alors peut-être qu’on pourrait empêcher les gens qui ont été exposés de devenir malades.»

Des éléments anecdotiques permettaient de croire que cela pourrait se produire, et l’étude visait à vérifier le tout.

Dans l’ensemble, 107 des 821 participants ont développé la COVID-19 au cours des 14 jours de suivi.

Parmi les personnes ayant reçu de l’hydroxychloroquine, 49 ont développé la maladie (ou des symptômes compatibles tels que la fièvre ou la toux), contre 58 dans le groupe ayant reçu le placebo. Deux patients ont été hospitalisés, un dans chaque groupe. Aucun décès n’est survenu.

«Il n’y avait aucune différence statistique entre les patients qui avaient reçu le placebo, qui n’était qu’une vitamine, et ceux qui avaient reçu l’hydroxychloroquine, a précisé le docteur Lee. J’aurais adoré avoir une étude positive, mais dans des circonstances comme celles-ci, on a aussi besoin des études négatives pour pouvoir mieux orienter nos efforts.»

Les effets secondaires de la médication étaient plus fréquents chez les patients prenant de l’hydroxychloroquine que chez ceux ayant reçu le placebo.

L’hydroxychloroquine continue de faire l’objet d’études à travers le monde, notamment pour déterminer si elle pourrait réduire le risque d’infection lors d’une exposition ou abaisser le risque d’hospitalisation chez les patients infectés.

«Ça aurait été fantastique si on avait pu empêcher les gens d’être infectés et bloquer la transmission, a dit le docteur Lee. Ce serait quand même important si on pouvait éviter aux gens de devoir aller à l’hôpital.»

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C’est sûr que l’hydroxychloroquine ne peut pas empêcher les infectons à la Covid-19, son but est d’aller en mode curatif et non préventif comme dans le cas d’un vaccin. Je ne fais pas confiance entièrement et d’office à aucune nouvelle, incluant celles des grands médias de masse qui ont toujours un agenda biaisé de trier les nouvelles selon leur orientations philosophiques et politiques et de les présenter sous un jour soit enjolivé ou enlaidi, selon le cas.

Encore dans le Journal de Québec d’aujourd’hui (5 juin 2020), un article titre ceci : ¨Des auteurs de l’étude controversée sur l’hydroxychloroquine se rétractent¨ sic. Ces scientifiques (qu’on dit toujours ¨sérieux¨ ou de renommée) appuient un rapport paru dans ¨The Lancet¨ , une revue médicale qu’on dit une des plus ¨sérieuse¨ du monde mais qui commence à traîner des traces douteuses sur ce ¨sérieux¨; et après, on se demande comment il se fait que les gens ordinaires comme moi commencent à être ¨sérieusement¨ soupçonneux !
Qu’y a-t-il derrière cet acharnement contre l’hydroxychloroquine et le Pr Didier Raoult dont de très ¨sérieux¨ scientifiques ne semblent pas comprendre le très simple protocole Raoult ?
Ce n’est pas la science qui me fait peur, mais c’est la ¨Ligne de Parti¨ de plusieurs scientifiques … comme en politique. Tu marches avec nous, ou tu sors… et au diable la paye !