SAINT-EUSTACHE, Qc — Le Parti québécois (PQ) présentera mercredi son plan en matière de santé, qui servira de base à ses propositions pour la campagne électorale de 2018.
Le chef Jean-François Lisée en dévoilera les grandes lignes en conférence de presse, avec la porte-parole en matière de santé, la députée Diane Lamarre, en marge du caucus des élus péquistes qui se tiendra pendant deux jours à Saint-Eustache, afin de préparer la rentrée parlementaire.
Dans les rangs péquistes, on soutient que les réformes du gouvernement Couillard ne fonctionnent pas et que le ministre Gaétan Barrette «n’a rien réglé», et qu’il faut donc que chaque parti présente ses solutions aux Québécois pour qu’ils puissent ensuite trancher.
Il n’a pas été possible d’obtenir des détails de ce plan, qui est issu de nombreuses consultations.
Ce plan n’est pas à proprement parler la plate-forme électorale complète du parti en santé pour 2018, a-t-on précisé, mais il sera intégré à la plate-forme.
Incidemment, la santé est un thème retenu aussi par la Coalition avenir Québec (CAQ) pour son propre caucus, qui se terminait mardi à Shawinigan.
La CAQ avait invité à son caucus la présidente sortante de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Régine Laurent.
Or le Parti québécois accueillera aussi Mme Laurent au cours de son caucus mercredi. Dans les instances péquistes, on tient à préciser que l’invitation avait été lancée il y a longtemps, en début d’été.
Le PQ a aussi fait valoir que les propositions de son plan seront plus «concrètes» que celles la CAQ, qui a annoncé des consultations à venir, alors que «les Québécois ont été suffisamment consultés et veulent maintenant des propositions», dit-on chez les péquistes.
À quelques semaines de la rentrée parlementaire de l’automne et à un an du scrutin général de 2018, les deux principaux partis d’opposition se disputent le vote francophone.
La CAQ serait actuellement deuxième dans les intentions de vote selon les sondages (28 pour cent), après le Parti libéral du Québec (32 pour cent). Le PQ arriverait troisième avec 22 pour cent.
Le parti de François Legault cherche à se positionner comme le gouvernement en attente dans l’opinion publique et ainsi supplanter l’opposition officielle péquiste ainsi que les libéraux en 2018.
Congrès la semaine prochaine
Les élus péquistes se réunissent en caucus une dizaine de jours à peine avant le grand congrès du parti qui aura lieu la semaine prochaine à Montréal.
Les militants doivent alors adopter le programme du parti en vue des élections de 2018 et M. Lisée se soumettra au traditionnel vote de confiance, moins d’un an après avoir été élu à la tête de la formation, en octobre 2016.
Le caucus a été précédé d’une tournée des députés péquistes dans la banlieue nord de Montréal mardi, une région où ils détiennent plusieurs sièges et où ils espèrent faire des gains.
Le chef Jean-François Lisée a pris l’engagement de prolonger l’autoroute 19 jusqu’à Bois-des-Filion si le PQ est porté au pouvoir.
Pendant ce temps, d’autres élus ont rencontré des groupes communautaires, des représentants du monde des affaires, de l’éducation, de l’agriculture, etc.
Par ailleurs, ce caucus se déroule sur fond d’élection complémentaire dans la circonscription de Louis-Hébert, dans la région de Québec.
Cette circonscription a été laissée vacante par la démission en avril dernier du député libéral Sam Hamad, qui y a régné sans interruption depuis 2003. L’élection devrait être déclenchée sous peu par le premier ministre.
Le Parti québécois a présenté son candidat lundi, Normand Beauregard, un biologiste qui a fait carrière dans la fonction publique. Il affrontera le caquiste Normand Sauvageau et le libéral Éric Tétrault.
Le PQ fait campagne sur l’opposition au projet d’oléoduc Énergie Est — qui passerait dans cette circonscription — puisque la CAQ est favorable au projet s’il rapporte des redevances, tandis que M. Tétrault était aussi favorable au projet du temps où il était président de Manufacturiers et exportateurs du Québec.