TORONTO — L’Ontario envisage d’imposer des restrictions plus strictes pour freiner la propagation du coronavirus dans au moins un autre secteur de la région de Toronto où il y a croissance des nouveaux cas quotidiens, a déclaré vendredi le premier ministre Doug Ford.
Les responsables provinciaux examineront la situation dans la région de Halton au cours de la fin de semaine pour décider si elle doit revenir à l’étape 2 modifiée du plan de réouverture économique de la province, a affirmé le premier ministre.
«C’est inquiétant pour le moment, j’ai vu les chiffres augmenter à nouveau», a-t-il déclaré.
Lorsqu’on lui a demandé si une action similaire serait envisagée pour la région de Durham, où les nouveaux cas sont également en augmentation, M. Ford a affirmé que la province se penchera sur chaque secteur où l’on constate «une petite escalade» et apportera des éclaircissements lundi.
L’Ontario a rapporté 826 nouveaux cas de COVID-19 vendredi, en plus de neuf nouveaux décès attribués au virus.
La ministre de la Santé, Christine Elliott, a précisé que 292 de ces cas ont été signalés à Toronto, 186 dans la région de Peel, 87 à Ottawa et 72 dans la région de York.
Les dernières données portent le total de cas en Ontario à 68 353, dont 3080 décès et 58 799 cas résolus.
Toronto, Ottawa et la région de Peel sont passées à une étape 2 modifiée — qui comprend la fermeture des centres d’entraînement physique, des cinémas et des salles à manger dans les restaurants ou les bars — le 10 octobre, tandis que la région de York l’a fait cette semaine.
Les règles plus strictes doivent être révisées après 28 jours, et M. Ford a déclaré qu’il prendrait des décisions sur la base des conseils de l’équipe de santé provinciale.
«Je veux juste m’assurer que nous gardons l’emprise là-dessus et que nous faisons tout ce que nous pouvons pour équilibrer l’économie également», a-t-il fait valoir.
Tests rapides
Les responsables de la santé ont également présenté un plan vendredi pour distribuer le premier lot de tests rapides de la COVID-19, qui devraient arriver le mois prochain.
La première série de tests sera utilisée dans les communautés éloignées et dans les situations d’éclosions pour aider à réduire le délai d’obtention des résultats, ont-ils indiqué.
Il y aura environ 100 000 tests réaction en chaîne de la polymérase, ou PCR, qui recherchent la présence du matériel génétique du virus.
La province s’attend également à recevoir le mois prochain — on ignore combien — des tests rapides de détection antigénique du virus, qui recherchent en surface les protéines de structure du virus.
La Dre Vanessa Allen, chef du service de microbiologie médicale au laboratoire de Santé publique Ontario, a indiqué que toutes les personnes qui subissent un test rapide au cours des premières semaines passeront également un test régulier en laboratoire pour assurer une meilleure précision.
Les tests rapides sont connus pour être moins sensibles et la duplication vise à éviter de rater de nouveaux cas, a-t-elle indiqué.
La province a déclaré vendredi qu’elle avait effectué 40 019 tests depuis le dernier rapport quotidien, avec 35 436 autres en cours de traitement.
Au total, 276 personnes sont hospitalisées en Ontario en raison de la COVID-19, dont 78 aux soins intensifs.
Les autorités ont également signalé 72 nouveaux cas de COVID-19 liés aux écoles, dont au moins 39 chez les élèves. Ceux-ci portent le nombre d’écoles avec un cas signalé à 514 sur les 4828 écoles financées par les fonds publics de l’Ontario.
Éclosions dans les hôpitaux
L’hôpital Sunnybrook s’est ajouté à la liste des hôpitaux de Toronto qui ont déclaré une éclosion de COVID-19.
Un porte-parole de Sunnybrook a précisé que cinq cas avaient été détectés dans une unité chirurgicale de l’hôpital.
Craig DuHamel a ajouté que trois cas ont été découverts par une «surveillance régulière», ce qui a mené à d’autres tests de dépistage et à la découverte de deux autres cas.
Selon M. DuHamel, les cinq personnes infectées sont asymptomatiques et l’une d’entre elles est sortie de l’hôpital.
Sunnybrook s’ajoute à au moins six autres hôpitaux de Toronto qui font face à une éclosion, que l’on définit généralement comme au moins deux cas liés aux soins de santé détectés sur une période de 14 jours.
La ministre de la Santé, Christine Elliott, a déclaré jeudi que la situation était préoccupante et que la province était prête à offrir du soutien au besoin.