TORONTO — Alors que de plus en plus de régions de l’Ontario sont aux prises avec une augmentation des cas de COVID-19, Doug Ford a déclaré mardi que son gouvernement continuerait de compter sur les médecins hygiénistes régionaux pour rétablir éventuellement certaines restrictions.
Les bureaux de santé publique régionaux couvrant Sudbury et Algoma, dans le nord de l’Ontario, ont rétabli certaines mesures, y compris des limites de capacité dans les commerces, alors que le gouvernement progressiste-conservateur les avait levées le mois dernier.
Le premier ministre Ford a déclaré en conférence de presse mardi que cette approche locale était logique, car le risque est plus faible que lors des vagues précédentes, puisque davantage d’Ontariens sont vaccinés cette fois-ci. Il a déclaré que le gouvernement avait opté pour cette approche «de flexibilité» après avoir consulté le médecin-hygiéniste en chef de la province et ses collègues des 34 bureaux régionaux de santé publique.
Le bureau d’Algoma a indiqué que la récente hausse des admissions à l’hôpital pourrait entraîner l’annulation de chirurgies et d’autres problèmes à Sault Ste. Marie.
Au bureau régional Southwestern (St. Thomas, Woodstock), la médecin-hygiéniste en chef a déclaré mardi qu’on envisageait de nouvelles mesures, la semaine prochaine, pour alléger la pression sur le système de santé local.
Le bureau régional de Kingston déclarait lundi que la transmission était maintenant communautaire, ce qui signifie que des cas et des éclosions apparus dans la communauté ne peuvent pas être liés à des sources d’infection connues. Le médecin-hygiéniste en chef, Piotr Oglaza, a exhorté ses concitoyens à surveiller les symptômes, à se faire tester et à s’isoler s’ils apparaissent.
L’Ontario a signalé mardi 481 cas de COVID-19 et un autre décès dû au virus, alors que la moyenne sur sept jours des infections quotidiennes est passée à 579, contre 492 il y a une semaine.
Le temps froid
La modélisation publiée la semaine dernière par le groupe de scientifiques qui conseillent le gouvernement a révélé que la récente hausse des cas était probablement due en partie à l’assouplissement des limites de capacité et à davantage de rassemblements à l’intérieur, l’automne venu.
Les experts estiment que cette croissance des cas se poursuivra probablement, amenant une hausse des admissions aux soins intensifs, mais on ne sait pas à quel point cette hausse sera prononcée et rapide.
Selon le ministère de la Santé, 61 % des nouveaux cas recensés mardi étaient des personnes non complètement vaccinées ou dont le statut vaccinal était inconnu. On comptait 139 patients aux soins intensifs en raison d’une maladie grave liée à la COVID-19, dont 82 sous respirateurs.
Le gouvernement indique que 88 % des Ontariens de 12 ans et plus ont reçu au moins une dose d’un vaccin contre la COVID-19 et 85 % ont reçu les deux doses.
Des tests PCR en pharmacies
Par ailleurs, les pharmacies en Ontario pourront bientôt commencer à proposer des tests COVID-19 pour les personnes symptomatiques. Actuellement, les pharmacies ne peuvent effectuer ces tests que pour les personnes asymptomatiques, qui n’ont pas été en contact avec une personne atteinte de COVID-19 et qui ne font pas partie d’une enquête sur une éclosion.
Ces tests sont surtout destinés aux résidants, aux travailleurs et aux visiteurs des foyers de soins de longue durée, aux Autochtones et aux personnes qui ont besoin de services médicaux à l’étranger.
Une source gouvernementale de haut niveau, qui n’est pas autorisée à s’exprimer publiquement avant une annonce à venir, a déclaré que les pharmacies – si elles s’y inscrivent – pourront bientôt proposer des tests PCR sur écouvillon pour les personnes présentant des symptômes et pour les contacts à haut risque de personnes atteintes de COVID-19.
Les pharmacies pourront également servir de points de chute pour les tests à domicile, si elles souhaitent participer au programme.