NEW YORK — Le Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des nations unies se prépare à discuter d’un rapport qui aborde les problèmes des Afro-canadiens et qui formule des recommandations au gouvernement fédéral, incluant de présenter des excuses pour la période d’esclavage et de considérer d’offrir des réparations pour les injustices historiques.
Un groupe de travail de l’ONU va déposer lundi son rapport final sur l’état des droits de l’homme des citoyens canadiens de descendance africaine. Le document est fondé sur des consultations menées auprès de fonctionnaires du gouvernement et de groupes d’intérêts lors d’une mission à Ottawa, Toronto, Halifax et Montréal en octobre 2016.
Le rapport affirme que le racisme contre les personnes noires «se trouve au coeur» de nombreuses institutions canadiennes, ce qui contribue aux inégalités en santé, logement, éducation et emploi en plus d’alimenter la surreprésentation des Afro-Canadiens dans le système judiciaire criminel.
Le groupe de travail onusien dénonce les conditions socioéconomiques «déplorables» de la communauté noire en Nouvelle-Écosse. Il soutient aussi que le gouvernement provincial ne va pas assez loin dans sa démarche d’accorder des titres de propriété aux loyalistes noirs s’étant réfugiés en Nouvelle-Écosse.
Le rapport encourage Ottawa à adopter des mesures spéciales envers les Canadiens noirs pour corriger les disparités. Des mesures semblables à celles implantées pour les Peuples Autochtones.
On recommande au Canada de créer un ministère des Affaires afro-canadiennes et de développer une stratégie contre le racisme contre les Noirs dans le système de la justice criminelle.
L’esclavage a existé au Canada à partir du XVIIe siècle et a été officiellement aboli dans les colonies britanniques dans la décennie 1830.