L’UE recommande la deuxième dose de rappel pour les 60 à 79 ans

LA HAYE, Pays-Bas — L’Union européenne a déclaré lundi qu’il était «essentiel» que les autorités du bloc de 27 pays envisagent de donner un deuxième rappel de vaccin contre le coronavirus aux personnes âgées de 60 à 79 ans et à d’autres personnes vulnérables, alors qu’une nouvelle vague de COVID-19 déferle sur le continent.

«Avec les cas et les hospitalisations qui augmentent à nouveau alors que nous entrons dans la période estivale, j’exhorte tout le monde à se faire vacciner et à le faire le plus rapidement possible. Il n’y a pas de temps à perdre», a déclaré la commissaire européenne à la santé et à la sécurité alimentaire, Stella Kyriakides, dans un communiqué.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et l’Agence européenne des médicaments ont déclaré que les deuxièmes doses de rappel peuvent être administrées au moins quatre mois après la première.

L’avis donné lundi intervient après que les agences ont recommandé, en avril, que les personnes de plus de 80 ans soient admissibles à un deuxième rappel.

«Alors qu’une nouvelle vague est en cours en Europe, avec des taux croissants d’hospitalisations et d’admissions aux unités de soins intensifs, il est essentiel que les autorités de santé publique rendent les personnes de 60 à 79 ans ainsi que les personnes vulnérables de tout âge admissibles à un deuxième rappel», ont indiqué les agences dans un communiqué.

La directrice de l’ECDC, Andrea Ammon, a déclaré que la nouvelle vague est entraînée par la mutation BA.5 hautement transmissible du variant Omicron du coronavirus.

«Cela signale le début d’une nouvelle vague de COVID-19 généralisée dans l’Union européenne, a-t-elle déclaré. Il y a encore trop de personnes à risque d’infection grave à la COVID-19 que nous devons protéger dès que possible. Nous devons rappeler aux gens l’importance de la vaccination de la toute première injection à la deuxième dose de rappel. Nous devons commencer aujourd’hui.»

Les agences ont déclaré qu’à l’heure actuelle, il n’y avait «aucune preuve claire soutenant l’administration d’une deuxième dose de rappel aux personnes de moins de 60 ans qui ne sont pas plus à risque de maladie grave». Il n’y a pas non plus de besoin immédiat de donner une deuxième dose de rappel aux travailleurs de la santé ou à ceux qui travaillent dans des foyers de soins de longue durée, à moins qu’ils ne soient à haut risque, ont-elles ajouté.

L’avis de l’UE, lundi, intervient alors que les scientifiques s’inquiètent d’un nouveau variant mutant d’Omicron ― appelé BA2.75 ― qui gagne du terrain en Inde et surgit dans d’autres pays.

Les scientifiques disent que le nouveau variant pourrait se propager rapidement et contourner l’immunité des vaccins et des infections antérieures. On ne sait pas s’il pourrait causer une maladie plus grave que d’autres variants d’Omicron, y compris le BA.5, présent à l’échelle mondiale.