L’Ukraine accuse la Russie de masser des troupes à sa frontière

HALIFAX — Un responsable ukrainien de haut rang exhorte le Canada à accroître son soutien envers son pays, accusant la Russie de masser des troupes et de l’équipement militaire à sa frontière.

Le secrétaire du Conseil de sécurité nationale Oleksiy Danilov, souhaite une plus grande aide pour la défense de son pays.

Il a mis en garde les alliés occidentaux contre les gestes de la Russie. Il a accusé Moscou de représenter une menace, non seulement envers l’Ukraine, mais aussi envers le monde entier. Il craint une guerre si une action immédiate n’est pas mise en place.

«Si on ne l’arrête pas maintenant, a déclaré M. Danilov en parlant du président russe Vladimir Poutine, une Troisième guerre mondiale sera déclenchée. Pas une guerre froide, une vraie guerre.»

Ses commentaires ont été formulés dans le cadre du Forum sur la sécurité internationale de Halifax. L’Ukraine y intensifie ses efforts afin d’être acceptée au sein de l’OTAN.

La mission de formation militaire du Canada en Ukraine doit prendre à la fin de mars 2022.

M. Danilov est persuadé que le Canada prolongera la mission. Il espère un renforcement de la coopération entre les deux pays.

«Nous négocions une prolongation de ce programme. Nous voulons accroître cette coopération le plus possible, a-t-il déclaré. C’est la raison de ma présence ici.»

Toutefois, la mission pourrait se compliquer par la présence de membres de l’extrême droite au sein de l’armée ukrainienne qui se vantent d’être formés par les Forces armées canadiennes.

Selon une étude de l’Université George Washington, des militants du groupe Centuria ont pu bénéficier du programme de formation. Ce groupe vénère les nazis et dit vouloir protéger ce qu’il considère comme «l’identité ethnique européennes», selon le département des Études européennes, russes et eurasiennes.

Roman Mashovets, un des principaux conseillers du président Volodymyr Zelensky, dit que le gouvernement ukrainien est préoccupé par de telles révélations et suivait ce dossier de près.

Selon lui, une étude menée par le gouvernement qui sera publiée sous peu indique qu’il pourrait s’agir d’un malentendu impliquant un groupe d’étudiants n’ayant aucun lien formel avec Centuria.

«Ils ont créé comme une société secrète qui n’a pas de lien avec l’extrême droite», assure-t-il.

M. Mashovets souhaite lui aussi que la mission canadienne s’étende au-delà de l’entraînement des unités d’infanterie.