MONCTON, N.-B. — Le Syndicat des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick affirme être inquiet des allégations selon lesquelles une infirmière aurait indûment administré à des femmes enceintes un médicament qui induirait le travail, mais il se dit obligé de lui offrir de l’assistance juridique relativement à son congédiement.
La présidente du syndicat, Paula Doucet, dit avoir appris la semaine dernière que l’une des membres avait été congédiée parce qu’elle aurait donné de l’ocytocine à deux femmes à l’Hôpital de Moncton.
En vertu de la convention collective, le syndicat doit aider tous ses membres qui sont congédiés et qui demandent une représentation juridique devant l’Association des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick, a souligné Mme Doucet.
Mme Doucet a toutefois assuré que le syndicat ne représenterait pas l’infirmière si elle était poursuivie au criminel, ce qui est possible étant donné qu’une enquête de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) est en cours.
Le docteur Ken Gillespie, chef du personnel de l’Hôpital de Moncton, a indiqué que les femmes enceintes ayant reçu de l’ocytocine avaient dû subir une césarienne urgente.
L’hôpital a ouvert une enquête, qui a mené au congédiement de l’infirmière et à un signalement à la GRC.
Les patientes et leurs proches ont été informés. Les mères et les bébés impliqués se portent bien, selon les autorités.
L’ocytocine est une hormone naturelle qui provoque des contractions de l’utérus, accélère le travail et peut aider à contrôler les saignements après l’accouchement. Son utilisation nécessite toutefois une surveillance étroite, car elle peut notamment affecter la fréquence cardiaque du foetus.