FREDERICTON — Sur le qui-vive face à la propagation du nouveau coronavirus, le gouvernement du Nouveau-Brunswick serre la vis et exige dorénavant que toute personne récemment revenue d’un voyage à l’étranger évite les écoles publiques et centres de la petite enfance.
Dans une note transmise lundi, le ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, Dominic Cardy, prie les enfants, les élèves, les membres du personnel et bénévoles ainsi que tous leurs proches à rester à la maison pendant une période de 14 jours, s’ils sont revenus d’un séjour à l’étranger après le 8 mars.
Cette restriction s’applique également aux bureaux des districts scolaires de la province, peut-on lire.
Le ministre annonce du même coup tous les voyages internationaux liés à l’école sont annulés pour le reste de l’année scolaire.
Sur les réseaux sociaux, la nouvelle a semblé laisser plusieurs parents perplexes, certains se demandant si les destinations où l’on ne rapporte aucune éclosion de COVID-19 devraient également être touchées. D’autres ont souligné que les personnes ayant séjourné ailleurs au Canada, comme en Ontario ou en Colombie-Britannique, pourraient elles aussi avoir été exposées. Le caractère arbitraire du seuil du 8 mars a également été décrié.
Sur son compte Twitter, Dominic Cardy les a invités à user de leur «bon sens». Il a évoqué une certaine «flexibilité» pour les personnes s’étant rendues dans l’État américain du Maine, voisin du Nouveau-Brunswick.
Il n’écarte d’ailleurs pas la possibilité de prendre des arrangements d’enseignement à distance pour éviter que les élèves touchés prennent du retard.
La semaine dernière, le ministre avait plutôt annoncé une version restreinte de cette mesure. Celle-ci devait seulement s’appliquer aux voyageurs de retour d’un pays où ils étaient invités à prendre des précautions sanitaires spéciales, ou d’un pays que les autorités canadiennes recommandent carrément d’éviter.
Bien qu’aucun cas d’infection au COVID-19 n’a encore été rapporté au Nouveau-Brunswick, Dominic Cardy avait dit vouloir repousser l’arrivée du virus dans les écoles, selon lui inévitable.