QUÉBEC — Le co-porte-parole de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois, ne ferme pas la porte à rencontrer le chef conservateur fédéral, Pierre Poilievre.
Leurs positions à gauche et à droite de l’échiquier politique les opposent complètement, mais le chef parlementaire de QS y voit une occasion de débat.
«Je prends la question en délibéré, je ne m’y attendais pas, mais moi, je suis un gars qui aime jaser, qui aime débattre, alors si je reçois une invitation, je vais y réfléchir», a-t-il dit en mêlée de presse à l’Assemblée nationale mardi matin.
«On est toujours ouverts à rencontrer les élus, a répondu pour sa part le chef de l’opposition officielle libérale, Marc Tanguay. La demande n’a pas été faite, mais moi, a priori, je ne fermerais pas la porte.»
Car il est de coutume habituellement qu’un chef de l’opposition officielle aux Communes comme M. Poilievre fasse le tour des capitales des provinces pour rencontrer les premiers ministres ainsi que ses homologues des oppositions.
Mais depuis son élection en septembre dernier à la tête du Parti conservateur du Canada (PCC), M. Poilievre n’a pas encore rencontré le premier ministre François Legault à son bureau à Québec ou encore le premier ministre Doug Ford en Ontario.
Par exemple, les prédécesseurs de M. Poilievre, Andrew Scheer et Erin O’Toole, avaient été reçus par M. Legault.
Ces rencontres sont normalement l’occasion pour les chefs de gouvernement des provinces de relayer leurs revendications et demandes au parti qui forme l’opposition officielle.
Toutefois, M. Poilievre a pris des positions pour le moins controversées et tranchées, que ce soit concernant le convoi des camionneurs à l’hiver 2022, les cryptomonnaies, la Banque du Canada, etc.
Et plus récemment, il a laissé entendre qu’un gouvernement du PCC ne financerait le projet de tunnel Québec-Lévis que s’il intégrait des voies pour les automobilistes, alors que le gouvernement Legault vient précisément de renoncer à cette option, en faveur d’un tunnel exclusivement réservé au transport en commun.