NEW YORK — Malgré les protestations des vedettes hollywoodiennes, le réseau NBC persiste et signe dans sa décision de tenir une assemblée publique, jeudi soir, avec le président Donald Trump, qui aura lieu en même temps qu’un événement similaire du réseau ABC avec son adversaire démocrate Joe Biden.
Amy Schumer, Ben Stiller, Debra Messing, Seth Rogen, Jon Cryer, Jon Hamm, Sarah Silverman et Sterling K. Brown faisaient partie des nombreux acteurs qui ont écrit au réseau pour qu’il change de case horaire.
Cesar Conde, président du NBC Universal News Group, a déclaré que le réseau partageait la frustration de ceux qui critiquent la tenue des deux événements en même temps. Il a assuré que la décision était fondée sur l’équité et non sur des considérations commerciales.
«Nous avons diffusé une assemblée publique avec le vice-président Biden le 5 octobre à 20 heures. Si nous devions déplacer notre assemblée avec le président Trump à une plage horaire ultérieure, nous violerions notre engagement d’offrir aux deux campagnes un accès au même public et au même forum», a-t-il expliqué.
NBC dit avoir contacté ABC pour demander à son compétiteur de changer l’heure de son émission, mais l’offre a été refusée. ABC a organisé son événement la semaine dernière; NBC a annoncé mercredi sa propre assemblée.
Donald Trump et Joe Biden devaient participer jeudi soir au deuxième débat à la présidence. Dans la foulée de l’infection du président à la COVID-19, la Commission sur les débats présidentiels avait tenté d’organiser un débat virtuel, mais le président républicain avait refusé d’y participer.
Ainsi, alors que les deux candidats étaient soudainement libres de leur soirée, les deux réseaux ont sauté sur l’occasion pour les inviter à une assemblée.
Dans une lettre, plus de 100 personnalités hollywoodiennes ont accusé NBC «d’autoriser le mauvais comportement du président», tout en sapant la commission des débats et en rendant un mauvais service au public.
«Nous pensons que ce genre d’indifférence aux normes et aux règles de notre démocratie est ce qui a amené notre pays dans cet état périlleux», peut-on lire dans la lettre, selon «Variety».