No-show en santé: Christian Dubé appelle à la «conscience sociale» des Québécois

QUÉBEC — Le ministre de la Santé, Christian Dubé, appelle à la «conscience sociale» des Québécois qui ne se présentent pas à leurs rendez-vous médicaux.

M. Dubé a confirmé mardi, lors de l’étude des crédits de son ministère, que les Québécois ratent environ 30 000 rendez-vous en médecine familiale par mois. Ce sont 400 000 rendez-vous sur environ 18 millions par année, selon ses calculs. 

«Vous allez me dire: « 400 000 sur 18 millions, ce n’est pas beaucoup », mais c’est beaucoup», a déclaré le ministre. «Encore pire», en médecine spécialisée, 10 % des rendez-vous seraient boudés, a-t-il ajouté.

«C’est un peu comme au restaurant: tu réserves à quatre places et tu décides à la dernière minute sans le dire que tu cancelles trois restaurants, je ne suis pas sûr que c’est une conscience sociale qui est correcte», a déploré Christian Dubé.

«C’est la même chose avec nos médecins. Les Québécois doivent dire: « Si je prends un rendez-vous et je n’y vais pas, j’enlève la place à quelqu’un ». (…) Ils doivent dire: « On n’en a pas trop de médecins, on n’en a pas trop de rendez-vous ».»

Mardi, lors d’un échange avec le député libéral André Fortin, le sous-ministre adjoint à la Santé, Stéphane Bergeron, a reconnu que le phénomène du «no-show» prenait de l’ampleur au Québec. 

«C’est un phénomène qui semble accélérer dernièrement. La manière d’y répondre passe d’abord par l’information, la sensibilisation à l’importance d’annoncer sa non-présence lorsque c’est possible», a-t-il dit. 

Selon lui, le ministère serait en train de développer des outils technologiques, afin d’encourager ceux qui doivent annuler leur rendez-vous à le faire en bonne et due forme. 

Des travaux sont en cours, a indiqué le sous-ministre associé aux technologies de l’information, Reno Bernier. «Ce qui s’en vient, c’est des nouveaux outils pour permettre de faciliter l’annulation des rendez-vous.

«Ce n’est pas standardisé pour le moment, mais (…) ce qui s’en vient, c’est une plateforme unique de prise de rendez-vous et de suivi de rendez-vous», a-t-il expliqué.

De son côté, Vincent Marissal, de Québec solidaire, s’est demandé si le réseau de la santé informait bien les Québécois qui ont rendez-vous à l’hôpital avec un spécialiste.

«J’entends et je lis moi aussi des commentaires de gens qui sont prévus notamment pour rendez-vous à l’hôpital avec un spécialiste et qui ne se pointent pas. Ça n’a pas de sens. Est-ce qu’on les a vraiment avisés?» s’est-il interrogé.

M. Marissal a décrit sa propre expérience et comparé le réseau à une «maison des fous».  

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