HALIFAX — Une bataille juridique se prépare en Nouvelle-Écosse au sujet de l’accès au portefeuille de cryptomonnaies appartenant à William Sandeson, un ancien étudiant en médecine récemment reconnu coupable d’avoir tué par balle un camarade de classe lors d’une opération de vente de drogue.
L’avocat qui représente la famille de la victime, James Goodwin, affirme que ces Bitcoins pourraient valoir plus de 200 000 $.
Samedi dernier, un jury a déclaré M. Sandeson coupable de meurtre au deuxième degré dans la mort en 2015 de Taylor Samson, un étudiant en physique de 22 ans à l’Université Dalhousie, à Halifax. M. Sandeson a avoué s’être débarrassé du corps dans la baie de Fundy, mais la dépouille n’a toujours pas été retrouvée.
La sentence sera déterminée en avril.
M. Sandeson avait demandé au tribunal de lui rendre son ordinateur portable Dell alors qu’il était dans l’attente du procès. En octobre 2022, il avait déclaré au tribunal que son portefeuille de Bitcoins valait entre 8000 $ et 10 000 $, mais que sa valeur avait sûrement grimpé durant ses sept ans en détention.
Il avait alors fait valoir qu’il avait besoin de cet argent pour payer ses frais juridiques.
Selon Me Goodwin, le tribunal a finalement approuvé la demande de M. Sandeson pour obtenir l’ordinateur portable, mais l’avocat de la famille de la victime a obtenu une injonction provisoire bloquant le rapatriement en décembre 2022. Le tribunal réexaminera la question en mai.
La mère de M. Samson, Linda Boutilier, et son autre fils, Connor Samson, ont déposé une poursuite au civil contre M. Sandeson, lui réclamant des dommages-intérêts particuliers et généraux.
Me Goodwin a dit vouloir s’assurer que la cryptomonnaie de M. Sandeson reste à la disposition du tribunal si la famille gagne le procès au civil.
«La famille y a droit, a-t-il dit en entrevue. C’est assez rare que quelqu’un qui commet un homicide possède des actifs.»
