WINNIPEG — Aucune accusation n’a été portée à la suite de la disparition, cet été, du passeport d’une agente de bord d’Air Canada qui avait mené à un long interrogatoire des passagers en provenance de Montréal, dans l’avion, sur le tarmac de l’aéroport de Winnipeg.
La Gendarmerie royale du Canada (GRC) annonce que son enquête est maintenant close relativement au passeport perdu le 24 juin lors du vol 385 d’Air Canada — passeport qui n’a toujours pas été retrouvé.
Le personnel de bord avait demandé aux passagers de chercher autour d’eux, et l’équipage avait appelé la GRC, qui a dépêché deux policiers à bord de l’appareil, afin d’interroger chaque passager. Cet interrogatoire a duré dans certains cas jusqu’à 90 minutes. L’avocat Joshua Rogala, de Winnipeg, a suggéré par la suite que les passagers avaient pu être détenus arbitrairement, en violation de la Charte canadienne des droits et libertés.
La GRC a expliqué à l’époque que ce cas était unique et que les policiers avaient agi de manière appropriée, en interrogeant d’abord les passagers qui devaient quitter l’avion en priorité. L’Office des transports du Canada a écrit vendredi qu’aucune plainte n’avait été déposée concernant ces interrogatoires. Air Canada a déclaré de son côté la semaine dernière que la décision de retenir les passagers dans l’avion appartenait à la GRC.
Si l’on se fie aux notes de police, obtenues grâce à la Loi sur l’accès à l’information, l’agente de bord avait aussi perdu sa carte de débit, qui a été retrouvée plus tard dans les toilettes à l’arrière de l’avion.