TORONTO – Deux libéraux de l’Ontario ont été accusés de corruption en vertu de la Loi électorale, mardi, jetant les bases pour un deuxième procès impliquant des libéraux en vue de l’élection de 2018.
Les accusations pesant contre Patricia Sorbara, directrice générale du parti et directrice de campagne pour 2018, et l’employé libéral Gerry Lougheed tiennent leur source d’allégations selon lesquelles le duo aurait offert à un potentiel candidat un emploi ou un poste pour qu’il ne se présente pas lors d’une élection partielle à Sudbury, en 2015.
Les libéraux avaient finalement remporté le siège, mais l’enquête de la Police provinciale de l’Ontario avait porté ombrage à la campagne et elle hantait le Parti libéral depuis ce temps.
Mme Sorbara, qui était jusqu’à récemment chef de cabinet adjointe de la première ministre Kathleen Wynne, a démissionné de ses deux fonctions lorsque les accusations ont été formellement déposées.
Elle a écrit au président du parti, Vince Borg, qu’elle est «convaincue» qu’elle ne sera pas reconnue coupable, ajoutant qu’elle était «choquée» qu’on l’accuse d’avoir fait «quoi que ce soit de mal».
Selon la Loi électorale, une condamnation de corruption peut entraîner une amende s’élevant jusqu’à 5000 $. Mais si un juge estimait que la loi a été enfreinte en «connaissance de cause», l’amende peut grimper à 25 000 $ et la personne serait même passible d’une peine de prison de deux ans moins un jour.
David Livingston et Laura Miller, deux anciens employés importants de l’ex-premier ministre libéral Dalton McGuinty subiront quant à eux leur procès en septembre 2017. Ils sont accusés d’abus de confiance et de méfait concernant l’élimination de courriels relatifs à la décision des libéraux sur deux projets annulés de centrales électriques au gaz naturel avant les élections de 2011.
Mme Sorbara et M. Lougheed comparaîtront en cour à Sudbury, le 21 novembre prochain. Leur procès commencera fort probablement dans les environs des élections générales, prévues en juin 2018.