Ontario: les conseils scolaires veulent lever un moratoire sur les fermetures

TORONTO — Les conseils scolaires publics de l’Ontario demandent à la province de lever un moratoire sur les fermetures d’écoles et d’achever enfin un examen – commencé il y a six ans – sur la façon dont ces décisions de fermeture sont prises.

Le gouvernement libéral précédent avait promis une révision et décrété le moratoire en 2017, alors qu’il était sous le feu des critiques des progressistes-conservateurs de l’opposition et des parents au sujet des fermetures d’écoles. Certaines familles, en particulier celles des zones rurales, plaidaient à l’époque pour le moratoire, affirmant que les fermetures d’écoles «causaient un trou» au cœur d’une communauté.

Depuis la mise en place du moratoire, les conseils scolaires «ont délicatement équilibré l’entretien des infrastructures vieillissantes, l’évolution des inscriptions et les pressions financières tout en faisant de leur mieux pour offrir des programmes de qualité dans leurs écoles», a déclaré l’Association des conseils scolaires publics de l’Ontario.

Six ans plus tard, les conseils sont confrontés à des «déficits de financement insoutenables», car il en coûte le même prix pour entretenir et chauffer une école, qu’elle soit pleine ou à 25 % de sa capacité, a indiqué l’association.

Le bureau du ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, n’a pas répondu aux questions sur la fin de l’examen ou sur la levée du moratoire.

«Nous ne fermons pas d’écoles», a tranché la porte-parole Grace Lee dans un communiqué.

«Notre gouvernement verse 14 milliards $ pour moderniser les écoles existantes et construire de nouvelles écoles à la fine pointe de la technologie partout en Ontario en mettant l’accent sur l’apprentissage des STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques), l’amélioration de l’accessibilité et la technologie.»

La chef néo-démocrate, Marit Stiles, juge «troublant» que le gouvernement essaie de prétendre que ce n’est pas un problème pour les conseils scolaires.

«S’ils ne permettent pas aux conseils de fermer des écoles, ils doivent pouvoir financer correctement les conseils, pour pouvoir pour construire les nouvelles écoles dont ils ont besoin», a-t-elle soutenu.

Mitzie Hunter, la ministre libérale de l’Éducation qui a annoncé le moratoire, a affirmé qu’il n’était pas censé être en place pendant six ans.

«C’était censé être une pause pour que nous puissions développer un nouveau système d’examen des écoles qui donne vraiment une voix plus forte aux élèves, aux parents et à la communauté», a-t-elle précisé.

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