Ontario: pas d’enquête sur une médecin militant pour le contrôle des armes à feu

TORONTO — Une médecin de Toronto soutient que le Collège des médecins et chirurgiens de l’Ontario a décidé de ne pas enquêter sur des dizaines de plaintes déposées contre elle à propos de ses revendications pour un contrôle plus strict des armes à feu au Canada.

Najma Ahmed dit avoir appris la décision de l’ordre professionnel mardi.

La docteure Ahmed est une membre fondatrice de l’organisme «Les Médecins canadiens pour un meilleur contrôle des armes à feu», qui milite pour une interdiction des armes de poing et des armes d’assaut au Canada.

Un autre organisme, la Coalition canadienne pour le droit aux armes à feu, avait appelé ses membres à porter plainte au collège à propos du militantisme de Mme Ahmed. Selon cette coalition, les médecins ne sont pas des spécialistes sur les politiques publiques en matière d’armes à feu et ne devraient donc pas prendre position politiquement.

Les plaignants ont 30 jours pour faire appel de la décision du collège de ne pas donner suite aux plaintes. Le collège a déclaré ne pas pouvoir confirmer les détails de sa décision compte tenu de la période d’appel. Sa registraire, Nancy Whitmore, avait déjà indiqué toutefois que le processus de traitement des plaintes mettait généralement l’accent sur les soins cliniques ou le comportement professionnel plutôt que sur des enjeux politiques.

Dans un communiqué, l’organisme de médecins militants s’est réjoui de la décision de l’ordre de ne pas donner suite aux quelque 70 plaintes déposées contre leur collègue.

«La docteure Ahmed souhaite remercier sincèrement les Canadiens pour les centaines de lettres, courriels, appels et démonstrations de soutien et de solidarité qu’elle a reçus ces derniers jours», est-il écrit dans le communiqué. «La décision (du collège) confirme que la défense des intérêts de santé publique fait partie intégrante de la responsabilité des médecins.»